En pleine canicule, je suis arrivé un soir du mois d’août à la Tania, la plus récente des stations annexes de Courchevel, sous un joli crachin et une incroyable fraîcheur en sortant de l’auto. La météo des jours suivants était assez instable et au vu de l’heure tardive et des prévisions météo, le choix de randonnée pour cette première journée d’un nouveau séjour en Vanoise a été simple : à proximité, pas trop long, pas trop dur ; c’était parti pour les Lacs Merlet.
Au petit matin, il fait encore un peu gris et définitivement frais quand je stationne le GLB à Grand Prâlin, au dessus de la station Courchevel 1650. Une piste forestière s’enfonce dans la belle vallée des Avals pour s’approcher du parc national de la Vanoise. Nous sommes les seuls randonneurs et seuls quelques pick-ups de bergers passent sur la piste.
Le soleil passe peu à peu au dessus des monts environnants tandis que la température augmente et que le ciel en profite également pour se dégager gentiment. La montagne de la Grande Val à main gauche prend le soleil et révèle des formes superbes alors que la pente augmente doucement. Pas mal comme mise en jambes.
Après 5 km de montée douce, la suite devient un peu plus sportive alors que le chemin serpente vers le refuge du Grand Plan, porte d’entrée du parc de la Vanoise. Les paysages s’élargissent avec l’altitude qui augmente, les sommets sont plus impressionnants quoiqu’encore lointains. Le premier des lacs Merlet se découvre enfin, à quelques encablures du second refuge, celui des Lacs Merlet.
Le sentier qui le longe continue de monter doucement mais très sûrement vers le second et plus grand des lacs Merlet, aussi le plus profond des lacs naturels de la Vanoise (28 mètres tout de même). Un petit promontoire ensoleillé en hauteur a tout du parfait arrêt déjeuner tandis que le soleil joue sur les parois de la belle Aiguille du Fruit et de la crête de Chanrossa.
En descendant, mon parcours bifurque à droite pour un détour vers un autre lac, via un superbe sentier en balcon. Les Avals et le lac du Pêtre sont superbes vus de haut, avant que le sentier ne descende abruptement vers le plan du Pêtre et ne rebrousse chemin vers le Grand Plan.
A partir de là, soit c’était retour par le chemin de l’aller, soit passage en balcon en remontant un peu vers le Mont Bel-Air. C’est cette dernière option que j’ai choisie, même si elle rajoutait 300 mètres de dénivelée à une boucle de 700 mètres parfaite pour un premier jour. Bien m’en a pris car les vues depuis les flancs ouest de la vallée des Avals étaient superbes, jusqu’à l’arrivée au col et aux ultimes remontées mécaniques de Courchevel.
La descente, forcément, est beaucoup moins belle… mais on l’emprunte à bonne allure sans prêter trop d’attention aux cadavres métalliques attendant les prochaines chutes de neige. Seul bon point de cette descente : un dernier lac artificiel aux couleur irréelles et la découverte que l’on peut monter là en voiture… de quoi évacuer dès le début des vacances la question des photos de l’essai en cours !
Bref : les lacs Merlet sont une belle randonnée, que l’on peut réaliser très facilement en famille en remontant aussi haut que possible en voiture à travers les pistes de Courchevel, en bouclant avec diverses variantes depuis Grand Prâlin. Surtout, une fois les remontées mécaniques cachées, on est en plein parc de la Vanoise, au milieu d’une nature sauvage et présentant de superbes paysages alpins.