Isère – ascension du Grand Galbert et plateau des lacs du Taillefer

Après un premier passage sur zone, avec une météo très variable ne m’ayant pas permis de totalement profiter du paysage, j’ai entamé ce nouveau séjour alpin par un retour au Grand Galbert et au plateau des lacs du Taillefer. Lors de ma première randonnée, il n’était clairement pas question d’aborder l’un ou l’autre des sommets du coin tant la météo était bouchée ! Je m’étais donc contenté de vues partielles des lacs, sur un plateau verdoyant et humide à souhait. Le contraste avec mes souvenirs est saisissant, dès le point de départ, identique. La végétation est jaune, tout est sec et les sommets apparaissent crûment, se détachant sur un ciel bleu saturé de chaleur.

Ne sachant pas encore exactement quel sera mon parcours du jour, je décide de prendre le même chemin qu’un an auparavant, afin de pouvoir faire en quelque sorte le comparatif de ce que j’avais vu et… raté, la faute aux nuages ! Le massif du Pic Blanc et le nord de la chaîne de Belledonne se dévoilent rapidement, le chemin montant aussi raide que dans mes souvenirs, mais cette fois-ci sous un franc soleil et avec une température déjà brutale alors qu’il n’est que 10h. Je dépasse deux refuges et plutôt que de filer vers le plateau du Taillefer, qui domine le coin en compagnie de la Pyramide, je m’engage plein nord dans un petit vallon censé me mener au Grand Galbert.

Le chemin n’est pas toujours distinct, très honnêtement. Je m’attendais à quelque chose de plus dessiné mais il n’en est rien et je me base autant sur mes yeux que sur ma trace GPS pour rester peu ou prou sur le chemin qui passe à côté de quelques lacs ayant survécu à la sécheresse. De très nombreux autres sont à sec et la végétation, d’ordinaire plutôt marécageuse et moelleuse sous le pied ici, est à bout de souffle à plusieurs endroits. Deux petits lacs, juste sous le sommet du Grand Galbert, sont totalement à sec alors que j’entame l’ascension finale vers le sommet, qui est donc assez rapidement atteint après une montée d’un gros millier de mètres !

Annoncé panoramique, le Grand Galbert tient toutes ses promesses en dévoilant une vue à 360° sur tous les massifs environnants ! Taillefer et Pyramide bien sûr attirent le regard mais on remarque aussi au loin le Mont Aiguille et tout le plateau du Vercors. On projette pour cela le regard de l’autre côté de la barre de Belledonne, avec des bouts de Chartreuse également visibles. Dans le prolongement de Belledonne, on découvre le Mont Blanc, au loin et ainsi de suite, avec le Pic Blanc et bien sûr les Ecrins. Je suis absolument seul au sommet, pour une petite pause déjeuner parfaite.

La descente est très progressive, longeant l’à-pic vertigineux du Grand Galbert pour filer vers le plateau des lacs. Je n’emprunte pas le sentier qui en fait le tour mais trace sur des chemins intermédiaires plus ou moins visibles et arpentés, en direction des lacs de Beauregard et du Pin. Après quelques atermoiements pour retrouver un sentier correct et éviter d’endommager la végétation, je rejoins finalement des traces plus arpentées pour remonter sur le lac Canard, splendide mais clairement impacté par la chaleur avec une prolifération d’algues. Je retrouve enfin l’immense lac Fourchu pour une baignade rafraichissante et une nouvelle petite escapade sur le surplomb rocheux au sud.

Pour la descente finale, je retrouve le paysage connu de l’année passée, sous le Taillefer et la Pyramide, avec encore de superbes lacs et une vue imprenable sur la Meije. Je n’ai pas m’empêcher pendant toute la randonnée de penser à l’ascension du Taillefer et de la Pyramide. La vue sur le plateau des lacs et de l’autre côté sur les Ecrins et le Dévoluy doit être incroyable ! Ce sera pour un nouveau retour sur place…

Les photos de la randonnée du Grand Galbert :

La carte de cette randonnée sur le Grand Galbert :