Vermont – de Montpelier à Green Mountain en passant par le lac Champlain

Après la splendide journée dans les White Mountains, difficile pour être honnête de se réjouir complètement d’aborder un nouvel état et surtout une nouvelle journée sur la route. Le Vermont allait-il être aussi séduisant que le rustique New-Hampshire ?

Une fois les montagnes évacuées, on découvre un paysage tout aussi rustique mais moins sauvage. Le Vermont est un état agricole avec des fermes absolument innombrables, chacune étant dotée de ses quelques bâtiments, de son silo et le tout semblant parfaitement charmant et désuet. C’est ça, le Vermont, une forme de monde paysan charmant, dans son jus, paisible.

Au milieu de tout cela, il y a Montpelier, sorte de capitale de l’État avec son parlement très statutaire, ses grands bâtiments et ses quelques vestiges de chemin de fer abandonné. Montpelier, c’est aussi le bon endroit pour prendre des informations au sortir du New-Hampshire afin de savoir où aller !

Le Vermont donc, c’est aussi la patrie de Ben&Jerry’s, celle des ponts couverts également, celle des gigantesques maisons perdues au milieu de pelouses fraîchement tondues et entourées de forêts. C’est… joli et un peu chiant à la fois.

La petite bourgade de Stowe, à quelques kilomètres au nord de Waterbury, est l’occasion d’une balade dans les bois pour sortir de la voiture, s’aérer la tête aussi après ce qui ressemble pour le moment fortement à une déception. Le Vermont, à part Bernie Sanders, je ne saisis pas…

Direction Burlington pour avoir aussitôt envie de quitter la ville. C’est… laid. Heureusement qu’il y a le majestueux lac Champlain et quelques kilomètres plus au sud les fermes de Shelburne, un gigantesque domaine où ont été reconstruites des fermes à l’ancienne et dans lequel j’ai pénétré un peu par mégarde. Fieffé Google Maps !

C’est finalement en repartant vers le sud en empruntant la route 7, qui longe l’étendue phénoménale du lac Champlain, que l’on commence à comprendre l’intérêt du Vermont. Plus encore, quand on bifurque sur la 125 pour traverse Green Mountain National Forest, le sourire s’élargit tandis que le soleil, lui, commence à se planquer. Quelle idée d’avoir passé tant de temps au Nord ! Oubliez Montpelier, Burlington, le Vermont n’a d’intérêt qu’au sud, autour de Green Mountain.

Après une bonne nuit de sommeil, il est temps d’entamer la redescente vers Boston, en deux portions. La première, c’est la section sud du Vermont dont je vais vous parler maintenant tandis que la seconde, ce sera le Mohawk Trail, dans un autre article.

La journée commence donc par un splendide bout de route, combinant 140 et 155 au départ de West Rutland. On est là pile dans le Vermont mignon dont je vous parlais tout à l’heure, avec pas mal de dénivelée pour donner un relief bienvenu. C’est mignon, à quelques panneaux Trump près.

L’étape suivante se nomme Weston. On est ici en plein cœur du Vermont cosy et chic à la fois, avec un fort drainage de touristes autour de son fameux Country Store que je n’ai pas du tout aimé. Trop propret, trop cher, trop usine à touriste cosy et choupi. Juste en face, il y a un autre country store, le Weston Village Store, nettement plus dans son jus et finalement tellement plus sympathique, personnel inclus !

La route continue. Il s’agit de la fameuse route 100, que l’on peut suivre depuis Waterbury jusque Williamsstown et c’est d’ailleurs ce qu’il faut faire parce que c’est beau, encore, toujours, à chaque virage, à chaque pont et à chaque bout de la Green Mountain National Forest qui se laisse entrevoir. Que n’ai-je passé deux jours ici plutôt qu’une journée là-haut, au nord.

Le Vermont, vous l’aurez compris, a donc quelque chose d’à la fois très beau et charmant, paysan mignon, vieillot cosy, qui le rend très agréable à parcourir et visiter. Toutefois, il y a aussi ce sentiment que toute cette mignoncité est exploitée jusqu’à plus soif, rendant l’ensemble très factice et difficile à vraiment embrasser. Le New-Hampshire, plus rugueux, rustre, était finalement plus honnête et les White Mountains avaient tout de même quelque chose de plus majestueux que tous les paysages traversés.

Peut-être aurait-il fallu faire le roadtrip dans le sens inverse pour aller crescendo, du Vermont au New-Hampshire pour enfin rejoindre le Maine et ses côtes fantastiques ? Peut-être.

Où dormir dans le Vermont ?

J’ai choisi de dormir pile au milieu, à West Rutland, dans un B&B cosy, décoré de manière… originale mais assurément confortable et accueillant. Nous étions seuls ce soir là avec la propriétaire, son vieux chien adorable et la maison pour nous. Parfaitement situé pour explorer les Green Mountains. C’est ici.

Le parcours de la première journée de traversée du Vermont :

Le parcours de la seconde journée de traversée du Vermont :