Californie – une journée dans le Joshua Tree National Park

Vendredi 15 septembre 2017. Aéroport International de Los Angeles, LAX pour les intimes ou les fans de codes IATA. Me voici de nouveau en terre américaine après un roadtrip en 2016 sur la côte Est, avec une fois encore un joli programme de plus de 3 semaines sur place.

Il fait une température estivale, l’air est gentiment brûlant tandis que je prends possession de ma voiture pour les jours à venir, un Hyundai Santa Fe 4WD loué chez Europcar pour 560€ via BSP Auto, comme souvent lors de mes voyages.

Je prends la route pour Joshua Tree, parc national américain situé à la frontière sud de la Californie, en compagnie d’une foule phénoménale d’habitants de Los Angeles partant en weekend. C’est vendredi soir… et LA est l’une des villes les plus embouteillées du monde, j’avais oublié ce menu détail dans mon planning et je suis par conséquent arrivé bien tard dans mon AirBnb du jour !

L’avantage, c’est que – éreinté – je me suis endormi comme une masse pour une nuit sans rêves et perturbations pour attaquer le lendemain une belle journée de visite du parc ! Cette nouvelle journée va être un brin longue car j’ai prévu de rejoindre les abords du Grand Canyon le soir même. Long, mais faisable.

Jour J. Je me rends à l’accueil du parc de Joshua Tree pour acheter mon Annual Pass. Ne cherchez pas : si vous comptez visiter plusieurs parcs, qu’ils soient nationaux ou d’état, ce pass qui coûte 80$ est une affaire incroyable. De plus, quand on voit l’entretien et l’organisation des parcs, la gentillesse, la disponibilité et les conseils pertinents des rangers et ainsi de suite, c’est en réalité cadeau, donné, pas cher, que dalle.

Bref : achetez-le et ne le donnez pas à quelqu’un d’autre voyageant dans l’année suivant l’achat. C’est incroyablement fort peu cher payé pour la qualité du service dont on bénéficie et quand on peut se permettre de visiter ce pays, la moindre des choses est de rendre hommage au NPS en payant cette modique somme (oui, c’est un jugement, deal with it).

Me voici donc dans le parc. Après quelques kilomètres, passée l’entrée ouest du parc, le paysage est superbe et quelques parkings aménagés ici ou là sont autant d’invitations à la pause photo, à la grimpette d’un rocher pour prendre un peu de hauteur et admirer.

Le premier point d’intérêt se nomme Hidden Valley. Il s’agit d’un sentier très bien balisé faisant une boucle depuis un parking jusqu’à un cirque bien caché en plein désert. Une jolie « balade » plutôt qu’une randonnée, une petite heure à en prendre d’ores et déjà plein les yeux. Les formations rocheuses de Joshua Tree sont tout aussi impressionnantes que les fameux arbres qui marquèrent les colons traversant cette zone aride et mortelle à l’époque de la conquête de l’ouest.

La balade suivante se nomme Barker Dam, une autre mini randonnée de 1 heure menant à un ancien barrage et son lac attenant, mis en place par les bergers de la région il y a une belle centaine d’années. L’endroit, nettement plus luxuriant que le reste du parc, est superbe et paisible. Ne pas manquer à la fin de la balade le rocher aux hiéroglyphes amérindiens.

L’étape suivante permet de prendre un peu de hauteur, après de nombreux kilomètres d’étendues de plus en plus désertiques et dénuées de « Joshua Tree » ! Il s’agit de Keys View, un observatoire montagnard permettant d’admirer la vallée désolée de Coachella et de Palm Springs, avec l’océan au loin à l’ouest. Splendide, aride, brutal.

Sur la route du sud, il y a ensuite les « Jumbo Rocks » et notamment le Skull Rock, un drôle de crâne sorti d’un film de pirates ! Situé à deux pas de la route, il n’est pas si facile à trouver si on part du mauvais côté, doublement amusant, mais quand on a le nez dessus, impossible à rater !

Le paysage en allant vers le sud devient encore plus désertique, sans qu’il soit élevé pour autant, au contraire de Keys View. On parvient alors à un drôle de jardin, celui des cactus de Cholla. Quelle drôle de plante, quelle lumière aussi dans leurs piquants, sur fond d’immensité défiant ce que je connaissais jusqu’à maintenant, Joshua Tree est une première grande claque de la part de l’immensité de ce pays.

Ultime étape avant de sortir du parc par son coin sud-ouest : l’oasis de Lost Palms. Interdit ici de sortir du chemin, puisque la zone est vraisemblablement contaminée en métaux lourds, le parc ayant été le fruit de certaines exploitations avant d’être classé National Park. L’endroit est en tout cas une réelle oasis, curieusement verdoyante et peuplée de spécimens de palmiers imposants.

Fin de la visite. Joshua Tree, premier National Park du voyage, n’était à posteriori pas le plus impressionnant ou le plus remarquable mais sa végétation si singulière et ses paysages rocailleux très singuliers méritent assurément le détour si l’on est dans le coin.

De mon côté, je suis en tout cas ravi d’avoir pu y passer un peu de temps, même s’il faut bien convenir du fait que mon programme était un brin ambitieux : une matinée élargie sur place (j’ai du sortir du parc vers 15h) et ensuite la route jusque Flagstaff… C’était long, très long, pour arriver, mais je suis arrivé au bout, après avoir vu des immensités incroyables traversées par des trains longs de plusieurs kilomètres. Aucun regret donc, y compris six mois après le voyage alors que j’écris ces premières lignes sur ce roadtip.

Où dormir à proximité de Joshua Tree National Park ?

J’ai donc dormi dans un sympathique AirBnb à quelques kilomètres de l’entrée du parc, à Yucca Valley. Coin calme, de quoi se restaurer pas très loin ou de quoi se faire une bouffe à emporter aussi.

La carte de cette journée de roadtrip :