Sicile – Entre ruines et grands espaces – de Noto Antica à Vendicari

Un titre bien vaste pour une journée très chargée en découvertes ! Déjà, la route entre Noto (l’actuelle) et la Noto Antica (celle qui fut rasée en 1693) à 15km de là : c’est simple, je n’avais jamais pris une route aussi étroite de ma vie, du moins en voiture ! Et je remercie le dieu des voitures de ne m’avoir présenté aucun autre véhicule en sens inverse car je crois que la situation aurait été cocasse…

Toujours est-il que la visite de Noto Antica fut un petit plaisir de tranquillité, de solitude (3 personnes croisées en 3 heures…), de plein soleil, de vieilles pierres plus ou moins debout et plus ou moins recouvertes d’une végétation galopante. Étrange de se dire qu’ici vivait une foule énorme, que ces ruines étaient un centre culturel et commercial majeur du sud-est de la Sicile il y a à peine 300 ans. Foutu tremblement de terre, rien n’y aura survécu si ce n’est cette église bâtie quelques dizaines d’années après et finalement abandonnées aux squatteurs. On les comprend, surtout quand on a pris quelques minutes pour soulager sa vessie en regardant le paysage avoisinant. Un bonheur.

Après un rapide passage à la Cava d’Ispica (sympathique mais pas transcendant), le Portopalo di Capo Passero m’attendait, avec le statut tout simple d’être le point le plus au sud-est (au sud même) de la Sicile… Paysage magnifique, ville sans grand intérêt mais paysage magnifique, c’est bien là l’essentiel.

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Après tout ce grand air il était plus que temps de manger… Direction Marzamemi, croisée sur la route du cap, entraperçue à peine et quasiment ratée. Quelle belle intuition de poser la voiture pour aller découvrir son centre et surtout sa splendide thonerie transformée en petit cœur touristique au charme absolu. Et une adresse, un peu chère mais immanquable pour sa situation et la qualité de ton assiette : La Balata, Largo Balata, Marzamemi 96018 Pachino.

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Digestion poussive et direction le parc de Vendicari et ses plages interminables… un coin de marais et de plages, parsemé de vieilles thoneries abandonnées, complètement protégées et préservées, un havre de paix pour la nature.

Et pour finir cette journée, direction Syracuse pour une première soirée improvisée et tout sauf au programme. Riche idée… mais ce sera pour le dernier billet de ce périple sicilien qui m’a confirmé tout mon amour pour cette île si riche et si sublime.