Lipari – tour de l’île entre pierre ponce et faraglioni

Comme je le disais hier, Lipari est sortie des flots à la faveur de pas moins de neuf volcans, les cônes s’étant mêlés les uns aux autres pour ne plus former qu’une seule île. Le tour de cet endroit extraordinaire commence par Canneto, seconde plus grande « ville » de l’île, bordée d’une gigantesque plage donnant sur Panarea et Stromboli, au loin. L’eau y est douce, la promenade agréable et ma foi, il est plutôt agréable d’y traîner jusqu’à ce que le soleil disparaisse derrière les cônes endormis de l’île.

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Sur les hauteurs de Canneto, avant même d’y descendre à dire vrai, il est possible de grimper jusqu’à Pirrera et son promontoire aménagé garantissant une vue magnifique sur les deux baies de Lipari et Canneto, une première occasion de voir le relief de l’île et l’implantation parfois un brin sauvage des habitations. Bien que le temps ne soit pas des plus cléments ce jour (on a tourné autour de l’orage sans qu’une goutte ne vienne gâcher la balade en scooter), la vue était des plus magnifiques.

Un peu plus loin, on découvre les carrières de pierre ponce qui ont entre autres fait la richesse de l’île. Ces carrières, issues des coulées volcaniques, ont été exploitées jusqu’à il y a une dizaine d’années, date à laquelle l’UNESCO a classé les îles Éoliennes. Il en résulte un sentiment d’abandon sur le champ des différentes installations qui n’était pas pour me déplaire. C’est aussi sur ce même site, en contrebas de la route que l’on trouve la plus jolie plage de l’île, sablonneuse et dont les fonds sont saupoudrés de poussière de ponce. L’on se retrouve donc avec des eaux turquoise là où partout ailleurs la profondeur importante des fonds rend l’eau des Éoliennes très sombre.

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Encore un peu plus loin, on découvre Porticello et Acquacalda, deux villages longilignes et sans grand intérêt que l’on traverse rapidement pour rejoindre le sanctuaire de Quattropana, petite église à flanc de falaise donnant sur l’île de Salina, soudain toute proche, tandis que Filicudi et Alicudi semble perdues entre le gris de l’eau et celui des nuées orageuses du jour.

C’est un peu plus loin encore que réside selon moi le plus beau coin de l’île après la plage du Capo Rosso : les carrières de kaolin situées à deux pas de Quattropana. Il ne faut surtout pas hésiter à laisser le scooter à l’entrée du site et prendre le temps de descendre vers les anciennes carrières afin de profiter des quelques fumerolles (l’occasion de se souvenir que l’île est bien vivante…), des cristaux multicolores et du paysage totalement dénudé et dénué d’habitations ! Le soleil décide par ailleurs à ce moment là de pointer de nouveau le bout de son nez, parfait.

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Je ne vous parlerai pas des thermes de S. Calogero, puisque ne les ayant pas visités mais il paraît que ce n’est pas d’un intérêt phénoménal, les photos sur Google Images allant d’ailleurs dans ce sens ! Peu importe, il est temps de finir le tour de l’île en dépassant Pianoconte et en découvrant une vue à couper le souffle sur les faraglioni de Lipari et sur Vulcano, située à seulement 1 km de là.

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En parlant des faraglioni et de Vulcano, il y a justement une balade à faire à pieds, après avoir rendu le scooter et par conséquent au moment du soleil couchant. Depuis Lipari, deux options sont possibles : soit en prenant les petites routes de traverse menant directement au bout de l’île, soit en prenant la route principale (cf. ce lien) qui serpente au bord de l’île. Il faut alors s’engager sur les petits chemins menant à de nombreuses villas accrochées à flanc d’île et me faisant terriblement envie, d’autant plus que la vue sur Vulcano est à couper le souffle.

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Encore un peu plus loin, après avoir dépassé la dernière maison, ce sont les faraglioni que l’on découvre. Ces blocs de roche sont en réalité d’anciennes cheminées de volcan s’étant solidifiées. Le temps a fait son ouvrage et du cône du volcan ne reste plus que la cheminée de basalte, bravant les flots pendant quelques dizaines de milliers d’années encore. Spectacle magnifique au soleil couchant, comme je pourrai le constater quelques jours plus en allant et en revenant de Filicudi et Alicudi. Cette portion de la côte de Lipari, préservée des constructions, est à couper de souffle avec ses falaises multicolores et ses différentes strates de rochers apparaissant au fil de l’érosion (ceci, sans parler des dauphins que vous pourriez croiser).

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Fin de la balade à Lipari. Les prochaines étapes sont toutes trouvées puisqu’elles nous narguaient lors de ce petit tour : Salina tout d’abord, Vulcano ensuite. Il sera ensuite temps de s’attaquer aux plus lointaines…