Sur les cinq, j’en aurai vu quatre, la dernière ayant échappé à mon filet : trop loin, route coupée par des éboulements que la Panda pouvait difficilement franchir (imaginez une montagne de 6 mètres d’arbres, de rocs et de boue sur le bitume…), pas assez de temps pour faire le tour… Je pense toutefois avoir craqué pour deux d’entre elles : Corniglia et Manarola. La première, on la découvre depuis une des portions dégagées de ce ruban sinueux d’asphalte donnant sur les flots et les monts du parc national. Corniglia, la seule des cinq n’ayant pas d’accès direct à la mer, plantée sur son piton rocheux, tentatrice.
C’est aussi la plus verdoyante, la plus plantée avec ses plantations diverses et variées : orangers, citronniers, oliviers, vigne et autres arbres fruitiers. Les collines environnantes sont un spectacle toujours renouvelé de vert et de bleu. Il y fait bon vivre aussi, les touristes ne descendent pas ici, faute de plage. On y rencontre donc les habitants qui nous observent d’un œil curieux, un brin farouche mais rieur.
J’aime bien Corniglia en fait. On s’y sent bien. Tellement bien.
Et puis au loin, Manarola, cette petite madeleine de Proust à laquelle je pense quand j’ai un peu de vague à l’âme.
L’arrivée sur Manarola confirme la vision de loin. L’étagement en deux paliers, l’un surplombant de loin la mer, l’autre au ras des vagues et des falaises. En haut, l’église affiche une rosace délicate tandis que les arbres peuplent les rues et les jardins, fruitiers en tête. Ici aussi, on a la sensation qu’il fait (très) bon vivre. (attention, pléthore de photos, je savoure)
Plus bas enfin, la mer. La falaise. La ville qui la domine et la subit à la fois. Une promenade à flancs de falaises aussi et des couchers de soleil à se damner. (re-pléthore de photos). Manarola un 31 décembre… de quoi avoir des images dans la tête pour le restant de mes jours.
Je veux repartir à Manarola bordel. Et à Corniglia. Je veux revivre les Cinque Terre… Effroyable coup de cœur que je porterai en moi pendant bien longtemps.