Avant de passer quelques jours sur de petites îles, la question s’est posée au moment de la constitution de l’itinéraire de passer plus ou moins de temps à Amed, sur la côte nord-est de l’île. Amed, c’est un petit village, ou plutôt un ensemble de petits villages de pêcheurs à la fois touristique et extrêmement paisible. Hors saison, on est vraiment tranquilles là-bas et il n’y a pas foule, dans l’eau ou ailleurs. Il règne une douceur de vivre à Amed, un rythme de vie très différent de ce que l’on connaît mais aussi très différent de ce qu’on a pu voir à Ubud. C’est comme si on avait quitté Bali pour une autre île, ailleurs.
Sachez que les bus qui vous emmènent de n’importe quel point de l’île à ce coin de côte plutôt paumé vous déposeront dans ce qui est le « centre » de Amed. Autrement dit : si vous résidez dans un autre coin, on vous demander une (grosse) rallonge, quasiment équivalente au montant du déplacement Ubud – Amed. N’hésitez pas à négocier ou bien chaussez les bottes de sept lieues car les distances sont malgré tout conséquentes et ça cogne dru côté soleil ! Autre information par ailleurs : il y a désormais des ATM à Amed, au contraire de ce que vous diront le Routard et consorts. Rien ne vous empêche d’être prudents mais vous pourrez éviter de tirer une dizaine de milions d’IDR d’un coup d’un seul en songeant à enchaîner Amed et les îles Gili.
Bref : Amed. Amed est un village de pêcheurs et il faut se faire violence pour les voir revenir de la pêche ! C’est ce que je ferai le second jour en me levant avec le soleil et en filant voir leur retour sur la plage principale. L’ambiance vaut le coup d’être vécue. On reste dans un coin, à la fois proche et distant. Je suis le seul touriste sur place, les gens me sourient et m’ignorent à la fois. Ils vivent leur vie de pêche tout en appréciant que je sois là. Drôle de sentiment.
Ah, j’oubliais presque : il faut aller à Amed ne serait-ce que pour voir le mont Agung qui domine outrageusement les environs. Incroyable silhouette au lever ou au coucher du soleil. Littéralement incroyable.
Je digresse, je digresse… Après l’arrivée des bateaux de pêche, il est approximativement 7h du matin je crois, je reprends la route pour aller plonger en solitaire sur une épave à quelques kilomètres de là, à Tulamben. Il s’agit de celle de l’USS Liberty, un bâtiment qui s’était échoué sur les côtes de Bali et qui a été repoussé à la mer par la dernière éruption du Mont Agung. Brisée en deux, l’épave gît pour partir à une douzaine de mètres de fond, l’autre à plus de vingt ! Simple snorkeler, je me contenterai de slalomer entre les grappes de petites méduses et de trouver le premier morceau. L’endroit est assez impressionnant mais des plongeurs se baladent ici et là, me faisant me sentir moins seul. Ils s’étonnent d’ailleurs vraisemblablement de me trouver à leur profondeur ! Je crois bien que c’était la première fois que je descendais à plus de dix mètres en apnée, comme ça, sans réfléchir. Agréable sensation qui donne envie d’aller plus loin et l’arrêt de la clope depuis plus d’un mois devrait aider. Sachez également que mes photos ne rendent pas vraiment hommage au lieu car l’eau était assez trouble ce matin là !
Toujours dans un registre sous-marin et toujours en snorkeling, on peut bien évidemment plonger dans les différentes baies d’Amed et des autres villages. Le plus intéressante et riche en jolies surprises reste celle de Lipah ! A noter toutefois, l’épave japonaise un peu plus au sud-est, qui vaut également le détour. Gare au courant toutefois !
Au delà des coraux et des poissons (oubliez tortues et requins en revanche pour ce qui est du snorkeling), il faut louer un scooter et faire le tour de la point sud-est de Bali. Les paysages y sont magnifiques, la route sillonne de gauche à droite et de haut en bas à mi-hauteur du volcan qui a donné son relief à cette zone de l’île. Voilà qui vous occupera deux bonnes heures.
C’est également un bon moyen de compléter une journée commencée à Tirtagangga, lieu sur lequel je reviendrai dans un prochain article ! Vous l’aurez compris en tout cas au fil de ces lignes et photos : je suis ravi d’avoir passé pas loin de 3 jours sur place. Entre mon arrivée et les premiers plongeons, la journée complète sur place et le début de matinée en attendant le bateau, Amed fut une splendide découverte sur la route des îles Gili. Il faut bien évidemment aimer nager et aimer le snorkeling, voire évidemment la plongée, car sinon le village ne présente que peu d’attraits mais pour peu que l’on soit curieux de ces choses-là, il faut y faire escale lors d’un voyage à Bali.
Où dormir à Amed ?
Offre pléthorique dans les différents villages ! J’ai quant à moi choisi de m’éloigner un peu du village principal d’Amed pour rejoindre Bunutan et cet endroit : Warung Ary & Home Stay. Petit déjeuner quelconque mais bon rapport qualité / prix, chambre nickel et confortable, scooters en bon état et surtout, surtout, de très bons conseils sur les bateaux et les tarifs pour éviter les arnaques ! Un grand merci.
Où manger à Amed ?
Une seule adresse : Titi Sedana ! De loin mon meilleur restaurant à Bali, pas loin d’être un des meilleurs souvenirs gustatifs de ma vie en terme d’équilibre entre saveurs, finesse, fraîcheur, douceur des prix, simplicité, richesse et profondeur des goûts. Aussi simple que ça. Le Routard n’est jamais dithyrambique sur un endroit, ce sont des grincheux. Ils étaient ébahis par cet endroit et bordel, je confirme. De quoi avoir envie de se faire exploser la panse tous les soirs voire de prolonger le séjour à Amed simplement pour revenir ici midi et soir ! Bonne nouvelle : on peut aussi y loger… Le drame.
Où boire un verre à Amed ?
Là aussi, une seule adresse, un brin show-off et aux tarifs élevés pour ce qui est du manger mais corrects pour l’apéro : Bali Waenis Sunset View. Vue imprenable sur le mont Agung au coucher du soleil. On ne s’en lasse pas et les verres sont bons ! Voilà, je ne saurais que trop vous conseiller d’y aller un peu en avance pour bénéficier des meilleurs sièges et de siroter un verre ou deux (pas plus !) avant de reprendre le scooter jusque chez Titi Sedana, justement !