27 avril 2014, la tentation d’une grosse journée de scooter n’est pas énorme mais il faut dire que la journée précédente n’a pas été des plus actives et qu’on a diablement envie d’en voir le plus possible sur Bali, comme à chaque voyage d’ailleurs. Un roadtrip prend donc forme : Ubud – Tirta Empul – le mont Batur – retour à Ubud. Le temple de Tirta Empul n’est pas bien loin de Ubud, d’où cette escale sur la route de l’un des deux plus célèbres volcans de Bali, quelques kilomètres après Gunung Kawi. C’est également l’un des lieux les plus utilisés par les balinais pour leurs ablutions sacrées, souvent réalisées en famille et très importantes dans leur vie spirituelle. La source souterraine de Tirta Empul sort de terre dans un bassin sablonneux. L’eau se mêle à l’eau dans un bouillon de sable et est ensuite distribuée au travers de multiples bouches dans plusieurs bassins où les balinais viennent réaliser leurs offrandes. Chaque gueule dont jaillit l’eau sacrée est associée à un bienfait que l’on vient donc solliciter grâce à cette dévotion et ces offrandes qui s’amoncèlent au pied de certaines et un peu partout sur le site. De tous les temples visités lors du séjour à Bali, je crois que Tirta Empul a une place bien à part dans mon cœur de part la douce ferveur familiale qui en émane. Un véritable havre de paix à peine troublé par quelques touristes moins bien éduqués que les autres.
On poursuit la route jusqu’au mont Batur. Quand on arrive sur zone, le choix du scooter prend tout son sens alors que les premiers embouteillages de bus, camions, petits camions et voitures privatisées par les touristes font leur apparition. On se faufile tranquillement dans la circulation et on gagne un temps plus que précieux ! Je n’ose imaginer le temps que j’aurais perdu autrement, coincé dans une boîte à quatre roues. Il faut dire que la zone abrite quelques temples et notamment l’un des temples symboliques de Bali, le Pura Ulun Danu Batur, épargné par la dernière grande éruption du volcan en 1917 et déplacé en haut de la caldeira. Ce temple est un lieu de pèlerinage, surtout pendant cette grande semaine pendant laquelle nous avons découvert Bali et voilà qui explique donc une grande partie du monde présent sur les routes. On arrive sur zone par la ville – sans saveur – de Penelokan. On découvre ainsi la caldeira et en son centre, massif, le mont Batur. Si la vue est magnifique, il ne faut en revanche pas trop baisser les yeux car les abords du volcan sont dégueulasses. De nombreux rabatteurs sillonnent la zone et m’ont très vite donné envie de me rendre au temple. Une foule immense était présente et on nous a vite orientés vers une sorte de guichet où l’on était censés acheter les tickets d’entrée, à un tarif proprement hallucinant. Complicité des flics qui nous confirment ça après un rapide regard, aucune indication dans le Routard sur le fait que le temple soit payant, je rebrousse chemin, ça pue l’arnaque. Tant pis, on se contentera de voir le temple de loin et de jeter un dernier coup d’œil au volcan avant de redescendre vers Ubud.
D’ailleurs, on ne reprend pas la même route qu’à l’aller mais plutôt la direction de Pujung. La route est différente, le paysage aussi et il n’y a pas grand monde, c’est un régal de descendre à belle allure vers Ubud, avant de tomber sur un coin plein de touristes ! Tegallalang et ses rizières. Je ne connaissais pas du tout et il semble pourtant qu’il faille y jeter un œil. Je confirme : c’est beau, alors allez y faire un tour si vous passez dans le coin.
Comme l’escale au Mont Batur aura été plus courte que prévu, il reste encore un peu de temps avant le combo piscine / Bintang bien fraîche et on se dirige vers Yeh Pulu, un sanctuaire situé au sud-est de Ubud, dans la première banlieue. On y retrouve au terme d’une petite marche une jolie fresque qui dépeint la vie quotidienne des balinais.
Une journée riche en découvertes, un peu variable en terme de bonheur ressenti vis à vis des découvertes du fait de la saleté des alentours du Mont Batur et du côté « arnaque de touristes » très présent sur place mais pour le reste, j’aurai confirmé la beauté des environs d’Ubud avec cette fantastique expérience que fut Tirta Empul et la claque visuelle qu’ont représenté les rizières de Tegallalang. Quant à Yeh Pulu, ce fut définitivement une bonne surprise à laquelle je ne m’attendais pas ! La Bintang était par conséquent bien méritée.