Crète – de Malia à Kritsa

La Crète m’a tellement plu en 2018 qu’il m’a semblé évident, en plus d’être facile et pratique, d’y retourner au mois de mai 2019 pour continuer et sûrement terminer l’exploration de cette grande île grecque. Je suis une nouvelle fois arrivé à l’aéroport de Héraklion pour mettre le cap cette fois-ci à l’Est pour 14 jours de randonnées et de balades.

Premier jour, dédié avant tout à l’arrivée mais il y a malgré tout quelques jolies choses à voir sur la route entre Héraklion et Kritsa, où je dormirai les 3 premières nuits. Mais d’abord, il faut se remettre du réveil à 3h du matin en se mettant au soleil, avec un bon café et une salade crétoise ! Pour ça, direction Krasi, un petit village dans les hauteurs de Malia, où trône un platane tout à fait monumental, à priori le plus vieux d’Europe.

Je redescends ensuite de la montagne pour rejoindre la côte prometteuse de Malia. La ville en elle-même ne présente pour ainsi dire aucun intérêt mais elle accueille en revanche les ruines de l’un des quatre grands palais minoens mis à jour en Crète : Knossos, Malia, Zakros et Phaistos. Le site est à la fois impressionnant et décevant puisque tout à fait dénudé et arasé.

Il faut préciser que le palais fut construit en 1900 av. J-C… et détruit de façon définitive en 1450 av. J-C ! Sa redécouverte et son exploration datent du début du XXème siècle et il ne reste sur place que quelques restes architecturaux, remarquables certes, mais difficiles à lire sans contexte, sans explications d’un guide et sans avoir vu au préalable le musée d’Héraklion (je le visiterai… le dernier jour de ce voyage !).

On se promène donc de salle en salle, admirant ici quelques piliers, un bassin lustral, des aires de stockage de liquides, des sortes de silos dont on ne sait s’ils servaient au stockage ou aux offrandes et ainsi de suite. Le cadre du palais minoen de Malia est splendide et invite à flâner pour découvrir les autres zones d’exploration et de fouilles. Malia n’a pas encore livré tout ses secrets, paraît-il.

Me voici à la fois impressionné par l’ampleur des lieux, quatre mille ans d’histoire sous les pieds… et frustré par l’absence d’explications plus détaillées pour mieux comprendre le lieu, son contexte, son histoire et s’il est des musées où l’on peut envisager de se balader seul au gré d’une signalétique de qualité, ce n’est pas le cas ici où le visiteur sans guide est livré à lui même.

Je reprends la route avec deux petits arrêts culturels en chemin. Il y a d’abord le petit monastère de Selinari, situé en bordure immédiate de la route vers Kritsa. Jolie petite église du XIVème si mes souvenirs sont exacts, tandis que le monastère est plus récent. Une petite pause agréable, en somme, dans un cadre assez idyllique malgré la route.

Je rentre ensuite dans les terres, en direction du petit village de Milatos. Bien planqué, ce dernier se niche dans une belle anse avec une plage faisant plutôt envie. Mon objectif n’est toutefois pas la mer mais bien la montagne, tandis que les nuages s’amoncèlent sur les sommets alentours. La grotte de Milatos est la partie visible et accessible d’un dédale souterrain, accueillant une belle petite chapelle troglodyte, donnant sur la montagne. Délicieux.

 

Le soir tombe doucement quand j’arrive enfin à Kritsa. Les rues sont désertes, les touristes qui déboulent ici pour une escale sont tous remontés dans leurs cars et il ne reste plus grand monde. Une petite balade, un petit verre en terrasse, tandis que les boutiques ferment les unes après les autres. Kritsa, avec son église sur un beau promontoire et ses mignonnes maisons et ruelles, a tout du village carte postale. On va être bien, là, le soir, à la fraîche.

La carte de cette journée de balade entre Malia et Kritsa :
Où louer une voiture à l’aéroport de Héraklion ?

J’avais à l’origine loué une voiture via BSP Auto chez Abbycar. En me renseignant un peu, j’ai vu que le loueur en question avait une « réelle » mauvaise presse, autrement dit pas seulement quelques avis négatifs mais un bon historique d’arnaque à l’assurance, à l’état du véhicule, etc. Bref, j’ai donc annulé et reloué, toujours via BSP, chez autocandia. C’était pas cher, une bonne petite Peugeot 208 en bel état, pas de tentative d’escroquerie à l’assurance et du sérieux sur l’inspection du véhicule et son bon état. Parfait, je relouerai chez eux sans hésiter lors d’un prochain voyage en Grèce continentale !

Où dormir à Kritsa ?

J’ai choisi un petit appartement sur AirBnb, situé à quelques mètres à peine de l’église de Kritsa. Accès possible en voiture au travers des ruelles, mais attention à ne pas frotter sur les côtés, petite voiture obligatoire ! Autrement, on se gare en contrebas et on prend le petit sentier muletier… ça dérouille les jambes avant d’aller se coucher.