Sixième ? Sixième voyage aux Canaries, oui. Un septième approche, d’ailleurs. L’addiction est donc toujours aussi grande et me revoilà à Tenerife pour une nouvelle salve de randonnées hivernales de toute beauté ! Il fait un brin gris toutefois pour cette première journée sur place et mes yeux se tournent naturellement vers les hauteurs et le parc du Teide où je dois bien pouvoir trouver de nouveaux parcours ou bien simplement en refaire un que j’aime tout particulièrement. Ce sera la première option, après un rapide détour sur le site officiel du parc : direction le Volcan de Fasnia, un petit jeune datant de 1705 !
Le départ se fait non loin de l’observatoire de Tenerife. C’est parti pour un peu plus de huit kilomètres et une faible dénivelée (pour ne pas dire aucune) : idéal pour se mettre en jambes car les randonnées alpines semblent bien lointaines. On est gâtés par de très belles vues sur la zone de l’observatoire dans un premier temps, avec Gran Canaria qui se découpe en fond et puis le Teide, visible au tout début de la randonnée puis marqué par une colline réapparaît, silhouette familière et massive.
La randonnée descend ensuite vers une zone colorée et laisse entrevoir les crêtes de la caldera du Teide, ainsi que El Hierro, au loin. Le sol change de couleurs et se dénue petit à petit de végétation, le Volcan de Fasnia et quelques cônes volcaniques voisins, d’un noir de suie qui semble absorber la lumière est atteint. Des poches de végétation tentent ici et là de conquérir du terrain tandis que de l’autre côté de la piste que l’on emprunte, elle a plus simplement choisi d’entourer les poches de lave noirâtre.
Sous un soleil rayonnant, la chaleur est assez intense bien que l’on soit aux alentours des 2000 mètres d’altitude. Il est temps de boucler la boucle en absorbant la petite dénivelée positive nous ramenant au parking et à la voiture surchauffée par le soleil en à peine deux heures de temps. Ce tour du Volcan de Fasnia, ce n’est assurément pas « la » randonnée de la zone du Teide mais c’est un autre type de paysages que celui de la caldera, à la frontière entre cette immensité unique et la crête dorsale de l’île qui se couvre de pins quand l’altitude décroît. Un entre-deux mondes.