Canaries – Tenerife – Jour 2 – de Punta del Hidalgo à Chinamada

Ce parcours dans l’Anaga, je l’avais en tête depuis un moment, depuis que je viens randonner dans l’Anaga à dire vrai ! Je l’avais repéré en atteignant une première fois le joli village troglodyte de Chinamada, niché au sommet d’une des crêtes du massif. Un sentier annonçait Punta del Hidalgo et le barranco qui y menait avait l’air splendide… Alors voilà venue l’occasion de voir ledit barranco, au départ du bout du village de Punta del Hidalgo.

La plage de la Rajeta se laisse voir au début du parcours, avec le massif de l’Anaga et ses immenses falaises se jetant dans l’océan. Ce n’est que le début de la randonnée et on en prend déjà plein les mirettes, tandis que le sentier se fraie un chemin en direction de l’embouchure du barranco, dépassant une station hydroélectrique au groupe électrogène quelque peu bruyant et de splendides propriétés isolées. Des murs de pierres sèches annoncent la fin de la civilisation moderne, c’est parti pour l’ascension.

La randonnée n’est pas très longue, une dizaine de kilomètres avec une petite bouclette à Chinamada, mais ça grimpe bien ! Un peu plus de 700 mètres sont à avaler et la pente est donc assez constante, au gré de passages plus ou moins larges, plus ou moins encaissés ou longeant d’anciennes grottes aménagées par les bergers et peut-être également par les guanches. Les roches volcaniques se laissent parfois entrevoir à travers la végétation plutôt sèche de ce coin moins arrosé de l’Anaga.

On atteint ensuite, après une montée plus raide, un incroyable promontoire et balcon à la fois donnant sur les falaises au nord. L’à-pic est incroyable et le contraste entre la noirceur bleutée de ce côté océanique et le barranco verdoyant noyé d’une lumière blanchâtre est saisissant. La grimpette continue avec de nouveaux sentiers en balcon côté barranco et de nouvelles cavités. On passe en dessous d’une roche percée sans le savoir mais on l’aperçoit plus tard, quand le sentier entame son ascension finale vers Chinamada.

Punta del Hidalgo, avec son phare, est bien visible en contrebas, au loin, puis disparaît. Les premières maisons troglodytes apparaissent soudainement, avec des jardins comme suspendus au dessus du précipice. J’ai beau connaître le village et le paysage, avec sa crête peuplée de pins se lançant dans le barranco, je suis toujours bouche bée devant le spectacle et je décide donc de faire le « tour » du village en empruntant un sentier largement moins visible et balisé.

Il l’est d’ailleurs si peu que depuis le belvédère situé à l’arrière du village, il m’est difficile de le trouver ! Je m’oriente tant bien que mal, en partie grâce à la trace GPS et trouve finalement un ancien sentier très embroussaillé et parfois exposé qui rejoint, au prix de quelques contorsions, le sentier d’ascension vers Chinamada. Ce serait à refaire, je crois que je ferais simplement l’aller et retour car ce petit bout, certes plus court, n’apporte pas grand chose et s’avère moins « marchable ». Il a tout intérêt à disparaître pour laisser sa place à la végétation qui a fort à faire pour survivre, ici !

En attendant un hypothétique retour à Chinamada, il est temps d’emprunter le même chemin, à la descente et avec en perspective un bon rafraîchissement et des papas arrugadas sur le front de mer de Punta del Hidalgo…

Les photos de cette randonnée à Chinamada :

La trace de cette randonnée à Chinamada :

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