Je continue l’épisode randonnées (c’est pour mieux me forcer à parler de Thaïlande ensuite, je n’arrive pas à m’y mettre, foutredieu), cette fois-ci du côté de Castans, mignon petit village paumé dans la Montagne Noire, à quelques encablures de Cabrespine et donc du pic de Nore. Les sentiers y sont un poil plus violents dira-t-on mais je vais commencer par le plus simple, « les Ruisseaux ». (le détail étant toujours accessible ici)
8 kilomètres et assez peu de dénivelé, ce qui explique la présence d’un peu plus de monde et d’enfants que d’ordinaire, weekend aidant ; mais la première descente n’en demeure pas moins raide ! On se retrouve ainsi vite en forêt, passant de ru en ruisseau, plus ou moins vivace, plus ou moins asséché. Le mois d’août n’est pas la période idéale pour voir l’eau cascader en trombes mais ce n’est pas un mal car le sentier peut vite se retrouver impraticable en cas de fortes pluies. Attention donc à tout de même bien choisir votre moment de passage, quand bien même certains des ruisseaux bénéficient d’un petit pont / d’une grosse pierre pour faciliter le passage. Chose amusante également, après avoir dépassé le premier point de vue, on redescend rapidement pour alterner entre forêts de feuillus et de conifères. L’ambiance y est fondamentalement différente mais c’est finalement au milieu d’une de ces dernières que l’on croise le plus beau point d’arrêt (et une souris affolée au passage), invite au pique-nique s’il en est ! La fin de la randonnée alterne montées et descentes, entre les hameaux de Quintaine et de Lagarde (dîtes donc, c’est fort mignon et paumé, Quintaine, j’aime beaucoup, surtout avec cette guimbarde abandonnée !)…
Autre randonnée, autre topo. Le départ se fait du même point mais on est cette fois-ci partis pour 600m de dénivelé et 21 km de marche ! Pas vraiment le même gabarit mais l’annonce est alléchante : « les Panoramas », autrement dit un sentier qui, partant de Castans, rejoint le pic de Nore et le Roc du Nouret avant de redescendre sur Pradelles-Cabardès et ses glacières. Soit. Hauts les cœurs, j’ai déjà randonnée pire. Il faut soit dit en passant courage garder en début de randonnée tant celle-ci ne présente que peu d’intérêt. La piste, large, sinue entre les pins sans offrir (ou presque) la moindre trouée dans les arbres et il faut attendre l’arrivée au pied du pic de Nore pour enfin voir le paysage et le « panorama », justement.
Manque de bol ce jour-là, il fait relativement moche sur le pic et le vent souffle (bon, il souffle tout le temps ici, à dire vrai). Il faudra attendre une bonne demie-heure pour que le soleil daigne se lever et darde ses rayons sur nos peaux dénuées de crème. Le vent frais, ce vil fourbe, couvrira le crime. Sacrée alliance, inattendue au vu du manteau nuageux mais si vous voulez vous balader là-haut : prenez de la crème. C’est d’autant plus dommage de brûler que le paysage change et donne envie d’en profiter. Lande de bruyères et de fougères, énorme chenille au milieu du chemin et une vue à couper le souffle depuis le Roc du Nouret ! Splendide, d’autant plus que le soleil se fait plus présent et moins fourbe. Voilà qui pousse à redescendre, un peu plus vite.
Quasiment arrivés à Pradelles-Cabardès, on croise une remarquable glacière, un bon 6m de diamètre et autant de profond, voilà qui devait contenir un beau stock de glace à l’époque où l’électricité n’avait pas encore été découverte (ou n’était pas encore montée dans le coin) ! Le reste du chemin traverse le village pour s’enfoncer ensuite sur le plateau et enfin la forêt qui redescend tranquillement sur Castans. Pas de doute, cette randonnée des « Panoramas » est à parcourir. J’aurais même tendance à penser qu’il faudrait la parcourir plusieurs fois pour en savourer les nuances de couleur et de météo. La prochaine fois, sans faute.