En balade à Niagara Falls

Ces chutes, c’était un rêve de gosse puisque mes grands-parents, en envoyant une carte postale de leur voyage, ont été parmi les premiers à générer chez moi une envie de voyage et de découverte ! 20 ans plus tard, me voilà au Canada, à Toronto et à Niagara Falls.

L’arrivée dans la ville de Niagara Falls qui entoure les chutes est à vrai dire quelque peu décevant et étonnante par rapport à ce que j’ai pu connaître à Iguaçu Falls au Brésil. On est bien loin d’une nature sauvage et vierge (quand bien même Iguaçu n’est pas vierge), la ville est en fait un équivalent de Disney World avec ses attractions, ses multiples restaurants attrape-touristes, son casino, ses bordées d’hôtels moches.

Et puis on descend un peu plus bas, vers l’eau, quand soudain :

Cela faisait un bail que je n’avais pas eu un frisson, la bouche bée, les yeux un peu embués en découvrant un endroit que je juge mythique. Bien sûr, je prends un pied fabuleux à chaque fois que je voyage mais il y a des endroits différents. La première vue sur le lagon calédonien, lever la tête vers le sommet des Petronas, sonder du regard la bouche du diable d’Iguaçu, découvrir la Ribeira de Porto, et ainsi de suite. La première vue sur les chutes du Niagara me restera en tête parmi tous ces moments exceptionnels.

Une fois la voiture garée un peu plus loin (et pour 15$, pim), on redescend vers les deux chutes, celle du fer à cheval tout d’abord puis les chutes américaines, celles aperçues ci-dessus. La plaine couverte d’eau menant aux chutes est un spectacle à lui tout seul. L’eau bouillonne partout, on ne peut s’empêcher de s’imaginer pris dans ces eaux, balotté vers le décrochement gigantesque de la chute.

Le brouillard soulevé par les chutes est tel que tout un chacun est trempé en se baladant au bord, appareil photo inclus mais les arcs en ciel valent tellement le détour, surtout quand ils sont deux (a DOUBLE RAINBOW !).

Il ne faut pas non plus oublier le bruit impressionnant des chutes bien qu’il soit moins fort et assourdissant que celui d’Iguaçu. Il n’en reste pas moins tonitruant, tout comme le spectacle des ces milliers de mètres cubes se jetant sans cesse en contrebas. Chacun cherche le meilleur point de vue, j’ai du prendre une centaine de photos alors que 3 ou 4 auraient largement suffi !

Quel spectacle au final ! Mais quel dommage aussi que la zone ait été aussi violemment bâtie, c’est un véritable gâchis. Je vais faire en sorte de garder exclusivement le spectacle des chutes dans mon petit crâne, cela ne devrait pas poser de problème.