Crète – visite de la Canée et balades dans la péninsule d’Akrotiri

La Crète faisait partie depuis longtemps des destinations qui me tentaient fortement, surtout après avoir déjà passé pas mal de temps dans les Cyclades. J’avais envie de voir à quoi cette île, bien plus grande que ses voisines, pouvait bien ressembler et emprunter ou non certains de leurs caractéristiques.

Pour ce premier voyage qui a enfin pu avoir lieu (quand on voyage à deux, il faut que les deux soient motivés par la destination !), décision fut prise de ne pas chercher à tout prix à voir l’ensemble de l’île mais bien de la couper en deux. La moitié ouest pour la première fois, la moitié est pour une autre fois.

Je suis ainsi arrivé à Héraklion pour en repartir aussitôt en voiture, en direction de La Canée, la grande ville de l’ouest. Je l’ai même dépassée pour rejoindre mon logement du soir, aux alentours de Kissamos. Ce n’est que le lendemain que la visite de l’île a commencé, avec un mélange de ville et déjà de la balade, voire même un peu de randonnée.

Première étape : La Canée ! La ville et son admirable port sont ceints de vieux remparts lui donnant un cachet bien particulier. Ancienne capitale de l’île, elle est assez étendue et bâtie mais au bord des flots, son cœur est bien préservé avec un mélange d’influences turques et vénitiennes.

Le phare qui clôt le port vénitien date du XVème et observe les vieilles maisons colorées du port, la mosquée des Janissaires également ou encore les gigantesques arsenaux et les bâtiments qui trônent encore sur le quartier du Kastelli, la petite butte qui domine le port.

Je n’ai pas visité de monuments en particulier, je me suis tout simplement contenté de flâner tranquillement jusqu’au phare, le long du port et ensuite dans les multiples petites rues toutes plus charmantes les unes que les autres. La Canée est en revanche très peuplée, c’est comme si tous les touristes se retrouvaient à cet endroit. On les comprend, c’est croquignolet.

Il est maintenant temps de prendre un peu de hauteur et de quitter la ville pour ses faubourgs, plus exactement dans le parc qui entoure la tombe de Vénizélos et de son fils, qui bénéficie d’une superbe vue sur la baie de La Canée, sur les contreforts de la péninsule d’Akrotiri.

Direction maintenant vers le centre de la péninsule, au delà de l’aéroport de La Canée. La péninsule d’Akrotiri abrite quelques monastères fort charmants, dont celui de Agia Triada, fondé au XVIIème siècle et véritable havre de paix et de verdure, entouré d’oliviers. Belle exposition à l’intérieur par ailleurs ! Bref : il serait vraiment dommage de passer à côté.

Le monastère suivant est celui de Gouvernéto, un peu plus à l’écart encore de la vie et des villages. Son accès est clôturé et peut même être fermé, le monastère étant bien actif. Aucun problème pour moi en ce mois de mai 2018, la circulation étant libre et le monastère étant encore en plein travaux de rénovation.

Au bout du sentier d’accès, une petite porte permet de se diriger vers la suite du spectacle, une jolie petite randonnée (la n°9 du Rother crétois) qui descend à la grotte de Katholiko puis au monastère éponyme. L’endroit est magnifique, abandonné désormais mais son emplacement en fait un lieu de choix pour une belle balade !

La balade pourrait s’arrêter là et s’arrête d’ailleurs là pour beaucoup… C’est bien dommage car après la grotte et le monastère, il y a les gorges de Katholiko et au bout, la mer ! Pour cela, il faut rejoindre le lit de la rivière et passer sous le pont massif du monastère. On crapahute alors en compagnie de quelques chèvres jusqu’à une petite crique de toute beauté.

Un ancien abri à barcasses et quelques murs sont encore visibles dans ce havre de calme où j’étais tout seul. Impossible par conséquent de résister à la baignade dans des eaux à une température idéale ! De quoi se remettre en pleine forme avant la remontée, forcément un brin plus ardue que le chemin parcouru jusqu’à présent.

Avant de quitter la péninsule d’Akrotiri, une nouvelle baignade était nécessaire et il fallait aussi boucler la boucle des visites. Impossible donc de ne pas passer à Stavros, lieu de tournage de Zorba le Grec, avec son superbe pain de sucre et sa belle lagune idéale pour la baignade. Pour ma part, je suis allé un peu plus au sud pour me baigner, du côté de Kalathas. Pas un chat, le soleil descendant et le vent qui se levait doucement.

Quelle belle première journée !

La carte de cette journée de roadtrip sur la péninsule d’Akrotiri :

Où dormir à proximité de Kissamos ?

J’ai trouvé une jolie petite maison sur les hauteurs de Kissamos, bien au calme dans un petit village et idéalement placé pour aller explorer la côte ouest, le centre-ouest et les péninsules du nord de l’île. Parfait.