L’été semble terriblement loin, tandis que le retard accumulé en terme d’écriture d’articles me paraît insurmontable alors que j’écris ces premiers mots concernant ma découverte du Parc Naturel Régional du Queyras, où j’ai eu la chance de passer une grosse douzaine de jours en août. Pour la première partie du séjour, n’ayant pas réussi à trouver de logement libre à tarif acceptable au coeur du parc, je m’étais rabattu sur les villages attenants à la station de Vars, à la frontière du Queyras, sur les hauteurs du verrou de Guillestre et à quelques encablures de l’Ubaye au cas où la météo me pousserait du côté des Alpes de Haute Provence. Bref : Vars, c’était finalement un excellent choix, même si la météo aura finalement été très clémente sur l’ensemble du séjour, me permettant de faire parfaitement connaissance avec le Queyras.
Pour la première journée toutefois, après une après-midi et soirée sur la route, une randonnée locale semblait le plus pertinent et après rapide revue de VisoRando et OpenRunner, c’est sur les crêtes de Vars que je jetais finalement mon dévolu ! Le lieu du départ, directement depuis la place du village où je logeais – Sainte-Catherine – n’y fut clairement pas pour rien. Le sentier part donc littéralement du parking où la navette venant de Vars peut vous déposer, si d’aventure vous n’êtes pas motorisés ou ne logez pas à Sainte-Catherine. Il s’élève ensuite dans le village, permettant d’observer quelques jolis chalets avant de les abandonner et de prendre de la hauteur à travers champs.
Le village de Sainte-Catherine devient de plus en plus indistinct, tandis qu’au loin apparaissent, massifs, les sommets du parc des Ecrins. Au dessus de la station de Vars, la crête de l’Eyssina en impose, minérale et brutale. Après avoir serpenté d’un champ à l’autre, le sentier atteint finalement la lisière des forêts situées en contrebas des crêtes de Vars. La pente s’accentue quelque peu, le sentier croisant ici ou là quelques pistes forestières qui peuvent raccourcir la randonnée, pour les moins dotés en mollets et cuisses.
On arrive ensuite au col de la Roulette, qui marque la frontière entre la vallée de Vars et la réserve naturelle du Val d’Escreins, attenante au parc du Queyras. Les vues depuis le col sont à couper le souffle, avec certains des plus hauts sommets du Queyras en vue, dont la Font Sancte culminant à plus de 3300 mètres ! Le Val d’Escreins, paisible, s’étale tout en bas et constitue un bel appel à randonner également mais le sentier continue de monter vers le nord pour encore quelques centaines de mètres sur la ou les Crêtes de Vars. Soit.
Le sentier devient alors très minéral, longeant quelques champs de roche du côté de Vars avant de devenir tout à fait aérien sur sa partie sommitale. On a alors à main droite toujours le Val d’Escreins mais avec des vues s’ouvrant de plus en plus. Il longe ensuite les Crêtes de Vars, passant d’un côté puis de l’autre, avec en ligne de mire le massif des Ecrins. Splendide de bout en bout, avec quelques passages gentiment exposés mais pas particulièrement difficiles. Après toute cette partie en altitude, le sentier redescend tout doucement vers l’autre col ceinturant la crête : le col de la Scie.
Il ne reste alors plus qu’à descendre tranquillement à travers bois en profitant ici et là des trouées dans le couvert avant que le sentier ne rejoigne le plancher des vaches et les champs rouvrant totalement la vue sur Vars, sur les crêtes de Vars vue d’en-bas et enfin sur le point du retour, Sainte-Catherine. Décidément une splendide entame pour ce voyage dans le Queyras et clairement une belle randonnée de façon générale, à ne pas manquer !