Un premier voyage d’abord. Un second voyage ensuite car il y avait encore beaucoup à découvrir. Les Canaries ont un côté addictif puisque j’y suis de retour pour la troisième année consécutive. Certains pourraient croire que je n’avais plus grand chose à y faire mais ils verront dans la grosse quinzaine d’articles à venir qu’un quatrième voyage sera finalement nécessaire !
Pour commencer ce nouveau périple, me voilà sur la plus petite, la plus éloignée et la plus secrète des Canaries : El Hierro. Le jour précédent, j’ai pris l’avion entre Paris et Tenerife (TFS), avant de dormir à proximité de l’aéroport de la Laguna (TFN). Ce matin-là, j’ai sauté dans un avion de Binter, la compagnie locale qui assure de nombreuses liaisons dans l’archipel, direction la plus jeune des îles de l’archipel !
Alors que le bimoteur à hélices approche de l’île, je découvre une partie de sa topographie. Un grand plateau, des falaises abruptes, des cônes volcaniques partout et ce qui ressemble à une énorme plaine en forme de croissant sur la face nord. Atterrissage, je récupère ma voiture chez CICAR et je file justement rejoindre cette plaine, le Golfo, pour déposer mes affaires… Les falaises sont immenses, El Hierro impressionne après seulement quelques dizaines de minutes !
Pour occuper mon après-midi après avoir fait le plein de victuailles, je repars en direction de l’aéroport, dépassant les villes et villages d’altitude de Monacal et Valverde pour retomber au ras des flots, à Tamaduste. C’est ici, à la pointe nord-ouest, que le caractère juvénile de l’île se laisse entrevoir le plus.
Je ne sais pas pourquoi mais j’avais une vision très verdoyante de l’île, presque tropicale… De ce côté de l’île, je tombe clairement de ma chaise car plus avant, à La Caleta, il y a un peu de végétation rase, le petit village de Tamaduste s’étend en réalité au pied de grandes falaises volcaniques, au ras des flots et avec un gigantesque malpais aux alentours !
Un joli sentier aménagé longe le littoral déchiqueté en direction du nord, traversant le malpais innondé de soleil et sec au possible malgré les embruns. On se dirige vers le roque de las Gaviotas, une belle masse d’orgues basaltiques trônant à quelques encablures de la côte, couverte de guano.
Avant cela, on aura dépassé la jolie playa del Salto et la punta los Bajones. Surtout, après, on atteint une immense anse avec la play Fortaleza et plus loin encore celle de Adentro. Quelques nuages auparavant perchés sur les hauteurs de Valverde descendent les falaises, rendant l’absence d’eau moins pénible (je ne m’attendais pas à une telle chaleur sur ce parcours d’1h35 et moins de 5 km !).
On repart dans l’autre sens, en profitant encore et encore de ce paysage tout à fait lunaire qui constitue à dire vrai la première surprise de El Hierro. Vraiment, ne me demandez pas pourquoi mais je ne m’attendais pas à ce paysage sur cette île…
Je quitte Tamaduste avec l’ambition de me baigner une première fois dans les flots de l’Atlantique, assez agités somme toute en cette mi-décembre. Le première tentative m’emmène à Charco Manso, vers laquelle je descends malgré un certain nombre de signes plutôt négatifs. Il y a peu d’eau et le peu disponible pour la baignade est sacrément battu par les vagues entretenues par un vent venant du nord ! Râpé.
La seconde tentative est la bonne et est assez singulière ! Nommée Las Calcosas, il s’agit d’une piscine située au pied de grandes falaises sur lesquelles trône le village principal. En bas, l’ancien village de pêcheurs, à peine habité désormais, doté de quelques petites maisons à louer et d’une belle piscine naturelle.
A cette heure et en cette saison, il n’y a plus de soleil à cette heure tardive mais la piscine est calme et il n’y a tout bonnement pas un chat. Vous savez bien ce qu’il se passe dans ces cas là : à poil et hop, dans l’eau ! Une belle baignade, à la fois revigorante et pas si fraîche que ça, pour ce premier jour. Par-fait.
Enfin satisfait, je retourne vers la plaine du Golfo, vers Tigaday et la Frontera, les deux principaux villages, où je loge d’ailleurs. Je retrouve au soleil couchant les immenses falaises d’écroulement ayant donné naissance à la plaine. Le spectacle, aux abords immédiats de l’éco-musée de Guinea, est tout aussi immense ! El Hierro m’en aura mis plein les yeux dès l’arrivée et je n’ai qu’une hâte : être au lendemain.
La carte de cette journée de roadtrip et randonnée à El Hierro :
Comment se rendre à El Hierro ?
J’ai rejoint Tenerife via Easyjet, avant de prendre le lendemain l’un des multiples vols assurés par Binter (il y a d’autres compagnies locales ceci dit, si vous ne trouvez pas votre bonheur chez eux) en direction de l’aéroport de El Hierro.
Où louer une voiture à El Hierro ?
Pour ce nouveau voyage aux Canaries, je m’y suis pris un peu plus à l’avance pour mes réservations de voitures ! J’ai ainsi pu louer une voiture chez CICAR, le loueur local dont les tarifs incluent une assurance intégrale. La flotte est récente, elle intègre même des FIAT et Abarth 124 Spider, le personnel est adorable et le tarif est largement compétitif, en sus d’intégrer l’assurance, donc. Bref : louez chez-eux.
Où dormir à El Hierro ?
J’avais choisi de dormir à Tigaday, comme la plupart des touristes à dire vrai, car la plaine de El Golfo est agréablement centrale et surtout pas trop en altitude, où les nuages s’accrochent souvent, rendant l’ambiance très fraîche et humide (Valverde, je parle de toi). Je me suis ainsi trouvé une petite maison mignonne, bien située, calme, bien équipée et pas chère. Pas le grand luxe mais un endroit agréable où passer quelques jours !