Je n’aime pas les stations, vraiment pas. Parfois toutefois, je suis amené à randonner à leurs abords, voire à les traverser pour me rendre vers un plus bel endroit. Cette randonnée, le sentier des lacs qui démarrer aux Arcs 2000, c’est exactement ça puisqu’il se prolonge ensuite aux portes de la Vanoise, jusqu’au refuge du Mont Pourri. Ce coin final, je le connais déjà, ayant randonné il y a deux ans au départ du refuge de Rosuel. Je n’avais à l’époque pas fait l’ascension supplémentaire vers le Mont Pourri et son refuge, la journée étant bien avancée et la météo, menaçante !
Au départ des Arcs 2000, force est de constater que la station offre une vue absolument imprenable sur le massif du Mont Blanc, étincelant sous le soleil de juillet. La première partie de la montée se fait ensuite à travers prés et domaine skiable, via un petit sentier bien dessiné qui prend rapidement de la hauteur au dessus de la station, qui s’avère finalement assez bien intégrée dans son cirque alpin, avec le Mont Blanc derrière. Bon, ce serait toujours plus beau sans tout ce béton et ce métal, mais la vue n’est pas totalement désagréable.
On croise ensuite plusieurs petits lacs, tous de belle couleur, avant de rejoindre les deux lacs les plus scéniques : le joli Lac Marlou et le Lac des Moutons. Tous deux offrent de belles vues en reflet sur le Mont Blanc mais aussi sur les aiguilles qui les dominent, autour du Grand Col. L’Aiguille Grive se prélasse au loin, de l’autre côté d’un joli cirque alpin. Il est temps de franchir un petit col pour retrouver un environnement non dénaturé.
En bas de la crête où je déjeune, le refuge du Mont Pourri, minuscule, semble niché sur une immense falaise. La Vanoise a des airs de vallée protégée de Jurassic Park que l’on contemple après avoir utilisé les infrastructures du parc d’attraction en lui-même ! La descente, superbe, s’engage dans ce grand vallon d’altitude que le refuge garde, tandis qu’on le découvre effectivement au ras d’une falaise, dominant la vallée. Les gardiens du refuge, adorables, animent le lieu. La falaise de l’Aiguille du Saint-Esprit et derrière, celles du Mont Pourri, sont écrasantes, massives au possible.
Un tarte aux myrtilles et un café plus tard, il est temps de remonter en empruntant le sentier balcon plutôt que celui du centre du vallon. Les vues qu’il offre sont une belle variation à celles découvertes à la descente. Le col n’a pas changé, la lumière sur les lacs en revanche, si. La descente à travers lacs se fait à bon rythme, avec toujours en tête le refuge, la nature quasiment intacte et le parc de la Vanoise. Je n’aime pas les stations, vraiment pas.