Cet été, je suis de nouveau retourné dans l’Oisans et dans le Vénéon, région des Alpes dont je n’arrive tout simplement pas à me lasser… L’année précédente, il faut aussi dire que j’ai essentiellement randonné seul, pour des raisons de santé interdisant l’exercice à ma partenaire de marche. Il y avait donc une petite envie de revanche cette année et l’objectif de profiter un maximum de la montagne et de capacités physiques retrouvées. Priorité à la marche, priorité à elle et tant pis pour le reste.
Si je n’aime pas spécialement refaire des randonnées déjà faites, surtout après un intervalle de temps assez court, nous avions convenu de trouver un bon équilibre entre la répétition et l’exploration de nouveaux terrains de jeu, afin que chacun y trouve son compte. La Tête de la Maye, de part son caractère ludique et panoramique, échappe toutefois à cette « règle » !
Avec un petit 700 mètres de dénivelée positive, une distance assez courte et la promesse de vues incroyables, la Tête de la Maye était un parfait candidat pour remettre le pied à l’étrier de façon malgré tout sportive et ambitieuse, mais largement dans les clous de nos capacités et expériences passées ! Le joli village de la Bérarde est toujours aussi charmant même si la lumière, brûlante ce matin-là, annonçait des températures assez élevées.
L’ascension, démarrée juste assez tôt, se fait malgré tout sans trop souffrir, la pente grimpant gaiment entre les rochers jusqu’à atteindre les zones dites « ludiques » ! De premiers câbles apparaissent, suivis d’échelles plantées dans le granit. Tout passe, c’est comme si nous n’avions jamais arrêté de randonner…
Un petit bout de fatigue physique commence toutefois à poindre après la dernière section d’échelle menant à l’antécime de la Tête de la Maye. Heureusement, il ne reste plus grand chose à gravir, tandis que tous les sommets avoisinants sont déjà visibles. Un zeste de motivation et voilà le sommet et sa table d’orientation.
Un petit vent rafraîchit l’atmosphère, loin d’être brûlante au final. Le coin pique-nique, avec vue sur le vallon du Vénéon et la barre des Ecrins est choisi. Il reste à redescendre, en faisant bien attention à ne pas se faire piéger par la fatigue sur les tronçons exposés. Une rapide trempette des pieds nous attend sur la fin de la randonnée, que l’on boucle par un chemin alternatif menant au pied du vallon de Bonne Pierre.
La Tête de la Maye est toujours un régal mais Bonne Pierre est une randonnée que j’aimerais bien faire un de ces jours, pour ce qui est une randonnée d’approche de la face nord des Ecrins… ! Et puis, il y a le refuge du Promontoire, que je n’avais pas osé atteindre l’an passé à cause de risques météo. Décidément, le coin est inépuisable ou presque.