Après toutes ces escapades en (petite) montagne, un peu de plat ne pouvait pas faire de mal, aussi me suis-je rapproché de la mer pour aller me balader une bonne vingtaine de kilomètres dans les alentours de Sigean. Le parcours commence dans la vieille ville pour s’enfoncer au milieu des vignes en direction des premiers salins, abandonnés. Le soleil cogne fort et c’est une très bonne nouvelle puisque les multiples murs qui bordent les chemins sont couverts de mûriers ! Festival de gourmandise pendant cette randonnée, notez le bien, elle mérite le détour simplement pour ça.
En parlant de salins, je n’avais pas remis les pieds à proximité d’un de ces endroits depuis ma découverte de la Camargue, il y a de ça quatre ans, sur la route de Piémanson. J’aime toujours autant ces paysages semi-désolés, entourés d’une faune et d’une flore souvent luxuriantes.
Un peu plus loin, on atteint après avoir encore traversé un grand nombre de vignes et mangé une bonne livre de mûres le fameux étang de Bages-Sigean sur les bords duquel s’est installé le hameau des Cabanes. Il y a un petit côté boucholeurs de Charente-Maritime ici et on s’imagine volontiers venir passer une partie de l’été là, au calme.
La balade longe ensuite l’étang en direction de Port-Mahon. Libre alors à vous de rebrousser chemin sur l’itinéraire initial ou bien de continuer pour une grande boucle avoisinant les 18 kilomètres. C’est finalement ce choix pour ce « compte-rendu » et c’était une bonne idée puisque l’on aperçoit ainsi l’île Ste Lucie que traverse à toute vitesse le TGV. Spectacle surréaliste d’un TGV suspendu au-dessus des flots. Qu’il doit être beau, le paysage, vu de la machine.
Le choix est d’autant plus bon que la vue depuis le promontoire de Port Mahon est magnifique. On domine alors tout l’étang et les alentours, une place de choix baignée de soleil et d’un vent salutaire qui masque à merveille les coups de soleil en cours de formation.
Il est temps de repartir vers Sigean car la route est encore longue, très longue. On traverse la péninsule de Sigean de part en part, à travers vignes et forêts de pins, dégommant les mûres au passage et rallongeant d’autant l’instant salvateur de l’ombre de la voiture. Tant pis, elles sont trop bonnes.
Il y a encore beaucoup de balades dans le coin, je veux bien parier un billet là-dessus.