Bagatelle, dans mon imaginaire, c’était essentiellement le concours d’élégance automobile co-organisé par Louis Vuitton, ce n’était rien d’autre. Aussi n’y étais-je jamais allé avant la semaine dernière et bien mal m’en avait pris tant l’endroit vaut le détour bien qu’il faille débourser 5€ pour y pénétrer et ainsi côtoyer un grand nombre de personnes âgées, de poussettes et autres familiers de Neuilly. Vous me direz, ce n’est pas pire que Versailles. Non. En fait, c’est à peu près la même population.
Fort heureusement, le parc de Bagatelle est une beauté qui permet de passer outre ces gens à la limite de la similitude absolue. Les potagers et jardins que l’on découvre en pénétrant à droite de l’entrée valent à eux seuls le détour.
Les fleurs sont en pleine floraison, c’est un véritable florilège de couleurs et d’odeurs, un régal pour le photographe, un régal pour les yeux de manière générale.
Du côté du jardin des iris, la fête est terminée… mais les roses ont pris le relais et on comprend pourquoi Bagatelle est réputé pour sa Roseraie. Tant de variétés, tant de couleurs, tant de formes. Pour quiconque aime les roses, cet endroit est un paradis qui en vaut bien d’autres. Moi le premier.
Le reste du parc, 24 Ha au total, est à la hauteur de la Roseraie : délicat, ordonné, peuplé de beaux specimen (je parle des arbres et plantes…) et globalement calme. Alors on se balade et on savoure les hêtres pleureurs, les hêtres pourpres, les ginkgo biloba et araucarias, le sequoia solitaire et sa pagode miroir, le petit jardin des curiosités et le bassin des nymphéas. Il fait bon vivre à Bagatelle, on comprend pourquoi la jeunesse à mèche vient s’y encanailler…
Bref : Bagatelle est un petit coin de paradis, vous l’aurez compris. Y reviendrai-je ? J’en doute. Cela voudrait dire traverser de nouveau Neuilly. J’ai beau être né là-bas, ce que j’y vois ne me donne pas envie d’y retourner et je comprends pourquoi certains en sont partis avec bonheur.