Pyrénées-Orientales – randonnée à la Tour du Mir

Après de nombreux mois sans rien faire ou presque si ce n’est de nombreux tours à vélo, il était plus que temps en cette fin de mois de juin 2021 de reprendre la randonnée ! C’est bien simple, depuis la Guadeloupe, je n’avais pas marché longuement. Pour le retour dans les Pyrénées-Orientales, l’objectif était donc de bien se dérouiller les jambes tout en découvrant de nouveaux coins du département. Le Vallespir est justement une vallée dans laquelle je ne me suis que peu aventuré, si ce n’est pour aller voir les merveilleuses tours de Cabrenç. C’est d’ailleurs depuis le faîte de celles-ci que j’avais aperçu la Tour du Mir…

Un peu moins de trois années plus tard, je reprends donc la route du Haut-Vallespir pour rejoindre et dépasser le petit village croquignolet de Prats-de-Mollo-la-Preste (j’y reviendrai dans un prochain article !). Le départ de la randonnée est situé quelques kilomètres plus haut, sur la route menant au col hors catégorie d’Arès. A hauteur d’une épingle, la voiture est garée, les chaussures enfilées et les bâtons dépliés, c’est parti pour les retrouvailles avec les douces sensations de la randonnée !

La première partie du sentier longe le ruisseau, au gré d’un « sentier de l’eau » aménagé. Ce n’est pas vraiment le parcours officiel de la randonnée, j’aurais en fait dû me garer sur une petite branche de route partant vers les hauteurs. Rien de dramatique, cette section au bord de l’eau étant ma foi assez agréable. C’est juste qu’en fin de rando, j’ai terminé sur la route, chose qui n’est jamais le plus agréable. En attendant, il fait doux, il n’y a pas de réseau, les papillons sont légion et l’eau ruissèle avec vivacité jusqu’à ce qu’on la traverse à la faveur d’une passerelle pour entamer l’ascension.

Après un court passage sur une piste forestière, un sentier bien distinct monte vigoureusement à travers les pentes du Vallespir. La Tour du Mir est absolument invisible, on sait juste qu’elle se cache là, quelque part, sur l’un des sommets environnants ! La bonne nouvelle de cette montée, c’est qu’elle est à l’ombre de la forêt, les innombrables lacets passant d’un type de frondaisons à un autre au gré de l’altitude. Idéal pour garder la température corporelle à un niveau raisonnable pendant la montée.

La forêt disparaît un peu, laissant la place à quelques zones herbeuses à peine battues par les randonneurs. Malheureusement, ces zones grouillent de tiques (les locales et les géantes) et je suis en short. Si vous venez dans le coin, préférez donc les pantalons mais contrôlez-vous régulièrement malgré tout. Pour ma part, c’était petite pause toutes les 5 à 10 minutes pour repérer les bestioles en cours de grimpette vers leurs zones favorites.

Le sentier redevient ensuite une piste forestière que squattent allègrement deux troupeaux de vaches et leurs taureaux respectifs. Après une tentative de traversée au gré du mouvement du troupeau, le patron du premier a finalement décidé de stopper. Léger moment de doute… et contournement à distance raisonnable du gros pépère. Il ne restait plus que la dernière petite ascension à faire pour rejoindre la Tour du Mir.

Cette Tour du Mir est dans un état remarquable, parfaitement restaurée par les institutions locales et également aménagée pour que son sommet soit accessible de façon sécurisée. L’endroit est parfait pour pique-niquer mais aussi pour en prendre plein la vue, depuis le parapet de défense de la tour comme depuis son sommet !

La vue à 360 degrés est de toute beauté, même si le massif du Canigou fait le timide et se planque derrière les nuages. Le reste du Vallespir se fait quant à lui beau, avec les tours de Cabrenç visibles au loin sur leur éperon rocheux, mais aussi le village de Prats-de-Mollo et le hameau voisin de La-Preste. Que cette région est belle, une fois de plus.

La descente se fait logiquement à travers bois, avant de rejoindre des pâturages offrant de jolies vues sur la Tour du Mir, dans le dos, mais aussi sur Prats-de-Mollo depuis la vieille cabane de guet perchée en surplomb. La suite de la descente, majoritairement dégagée, traverse une exploitation et ses champs. L’ambiance est bucolique, silencieuse, délicieusement printanière et ensoleillée. C’est qu’on reviendrait presque dans le coin le lendemain…

La carte et la trace de la randonnée :