Maine-et-Loire – à la découverte de la belle ville d’Angers

Quelques mois après avoir enfin réussi à passer un weekend dans la région angevine, alors même que je m’y rends pour le travail plusieurs fois par an, j’ai réitéré l’exercice fin novembre avec un tout petit peu moins de succès mais toujours beaucoup de plaisir !

Pour dire les choses : je n’avais tout simplement pas anticipé qu’une immense partie des beaux châteaux et monuments à visiter dans la région seraient clos à compter de la fin octobre ou de la mi-novembre ! Il a donc fallu oublier Brissac-Quincé, Serrant ou encore Montgeoffroy et le Plessis-Macé et les remplacer par une alternative plus citadine.

La ville d’Angers, que j’espérais découvrir un autre weekend à la faveur d’un aller et retour en TGV s’est imposée d’elle-même. Depuis le temps que j’en arpente les rues tard le soir et tôt le matin, il fallait bien que je prenne le temps de la voir en plein jour et sous le soleil, qui plus est !

La douceur angevine était réelle en ce milieu de matinée, alors que j’arpentais les bords du Maine en travaux et en pleine réinvention. La cité d’Angers, l’ancien quartier historique et médiéval domine la zone, bien perchée sur son promontoire rocheux. Les murailles du château apparaissent peu à peu et la tour du Moulin domine son monde. On a à peine commencé qu’on se sent déjà bien.

On remonte ensuite le boulevard faisant face au château. C’est l’occasion d’admirer ses innombrables tours et son ancienne porte où se trouvait un pont-levis à l’époque médiévale. Il y a maintenant un jolis jardin à la française et on imagine volontiers tous les animaux (exotiques ou non) du Roi René se balader ici. Ce serait amusant, d’ailleurs, de refaire une ménagerie ici, non ? (bon ok ce n’est pas trop 2018)

Quelques maisons de la cité se laissent voir sur les abords du château, que l’on continue de contourner pour rejoindre l’entrée principale et désormais unique moyen de pénétrer dans ses murs. Les douves sont tout aussi impressionnantes de ce côté, avec au bout de la promenade le « bout du monde », une balustrade offrant une superbe vue sur le Maine et le quartier de la Doutre.

C’est désormais parti pour la visite du château à proprement parler ! L’enceinte est magnifique et le petit livret est assez riche en informations, mais sachez qu’il existe également un audioguide. On découvre ainsi pêle-mêle le drôle de châtelet aux tours en poivrière, la cour seigneuriale et superbe logis royal. Ce dernier accueille d’ailleurs jusqu’à mars 2019 une belle exposition temporaire sur les cabinets de curiosité et collections en tous genres !

On continue ensuite sur le beau chemin de ronge en passant par la tour du Moulin et les improbables jardins suspendus, vigne incluse. Superbes, surtout avec quelques couleurs automnales et ce soleil typiquement « douceur angevine ». On rejoint enfin la Porte des Champs, l’ancienne porte dont je parlais en début d’article, avec le logis du gouverneur attenant. Sans oublier la délicate chapelle dont certains vitraux sont d’origine !

Il est temps d’aller admirer le clou du spectacle, quand bien même la visite est d’ores et déjà plus que satisfaisante car ce château est vraiment séduisant et riche du fait de son passé. Le château d’Angers abrite une merveille unique : les tentures de l’Apocalypse (ou tapisserie de l’Apocalypse). C’est un véritable chef d’œuvre que l’on contemple dans la galerie construite spécialement pour elle, climatisée et à la lumière tamisée pour ne pas altérer ses couleurs déjà un peu passées.

Tout ces panneaux tissés, longs de 103 mètres de long sur 4,5 de haut en moyenne, datent d’il y a plus de 600 ans ! Elle faisait même 140 mètres de long à l’origine… et c’est un miracle que cette exceptionnelle commande ait traversé les siècles, représentant encore aujourd’hui l’Apocalypse vue par Saint Jean sur l’île de Patmos. On perçoit du relief ici et là sur les panneaux, des ombres, quelques éléments modernes aussi. En fait, on pourrait passer des heures à la contempler, tableau par tableau.

Il est temps de quitter ce lieu unique et impressionnant à bien des égards qu’est le château d’Angers. Direction la Cité et le centre-ville ensuite pour découvrir quelques autres hauts lieux de la capitale de l’Anjou. Les vieilles rues de la cité sont un régal de balade, offrant ici et là quelques vieilles maisons à pans de bois ou bien les premières maisons de pierre de la ville, toujours debout aujourd’hui.

La cathédrale agit comme un aimant, bien que sa façade soit partiellement recouverte d’un échafaudage destiné à la restauration de la rosace que l’on imagine superbe. Si la façade d’une verticalité à tomber à la renverse et ses flèches de 74 mètres de haut impressionnent déjà, ce sont en fait ses vitraux qui datent du XIIème siècle côté gauche ! D’autres sont là depuis le XIIIème et le XVème, miraculeusement préservés.

La journée touche à sa fin et je passe maintenant mon temps dans le « centre », autour de la place du Ralliement. On aperçoit le palais épiscopal, la belle maison d’Adam – plus ancienne maison à pans de bois du centre, la tour Saint-Aubin, ou encore l’objet de futures visites : la galerie David d’Angers, le musée des Beaux-Arts… Pas de doute, il faudra revenir passer un peu de temps dans cette superbe cité, à moins de s’y installer définitivement ? C’est tentant, à dire vrai.

Où dormir à Angers ?

Prévoyant à la base d’aller me balader dans le vignoble de Layon, d’Aubance et de Bonnezeaux, j’ai logé à Brigné, au milieu des vignes ! Le gîte était charmant, doté d’un poêle tout à fait adorable et cela se nomme la Belle Angevine. J’y retournerai !

Pour loger dans Angers, je vous recommande ma dernière découverte qui m’a accueilli pendant mes jours au bureau : la Maison Bossoreil. Il s’agit d’un ancien hôtel particulier reconverti en maison d’hôtes. C’est superbe, à la fois dans son jus et parfaitement équipé, on s’y sent chez soi et le petit-déjeuner est parfait. Au top et au même prix que les tristes hôtels du centre, Mercure en tête.