Après une journée d’aventure à vélo dont je parlerai bientôt, les jambes sont lourdes à souhait au départ de cette nouvelle randonnée dans le Vénéon. Quasiment mille mètres de dénivelée sont au programme et j’avoue que le Vallon des Etages me semble encore plus inaccessible qu’annoncé alors que j’attaque la pente initiale !
Comme beaucoup de randonnées du Vénéon, le vallon des Etages se termine par un glacier, s’enfonce très profondément dans le massif des Ecrins et se décompose en plusieurs phases… La première, c’est la sortie de la vallée du Vénéon et elle est courte, très pentue, ardue et heureusement à l’abri des frondaisons qui couvrent le fond de la vallée. Les jambes sont donc mises à rude épreuve, dès le départ !
S’ensuit, au sortir de la forêt, la découverte de splendides paysages derrière soi, avec quelques vues dégagées sur le nord de la vallée ou encore sur le cirque de la Dibona, de l’autre côté du hameau des Etages. A peine plus loin, c’est la seconde phase de la randonnée qui commence puisqu’on atteint le vallon des Etages à proprement parler.
La grimpette continue mais elle se fait plus douce, progressive et agrémentée de vues changeantes sur le vallon et les sommets environnants. Ce répit, façon de parler, reste d’assez courte durée car rapidement, on atteint le bout du sentier officiel. On fait alors face au fond du vallon des Etages, constitué d’une gigantesque moraine glacière au travers de laquelle se glisse le ruisseau des Etages.
La progression se fait plus difficile, quand bien même la pente n’est pas forte. Il faut repérer les cairns ici et là et naviguer au mieux en direction de ce qui ressemble à une grande montée en arête vers le sommet et le glacier. Pas toujours évident, mais on finit par attraper le sentier au pied de l’arête. C’est la dernière section, tout aussi pentue que la première, d’une longueur qui peut sembler interminable…
Le sentier est par endroits un peu aérien, légèrement exposé. Il y a peu de risques mais mieux vaut s’arrêter pour regarder en arrière et contempler le chemin parcouru ! L’arête est effectivement très longue et monte dru, la récompense étant ces vues de plus en plus dégagées sur les montagnes autour de la Dibona et enfin, la vue dégagée sur le cirque glaciaire des Etages.
Le vallon des Etages a encore un glacier mais il n’en reste vraiment plus grand chose. Il est toujours possible de continuer la marche sur les rocailles s’approchant du pied actuel du glacier mais la perspective ne m’enchante guère. Entre risques d’éboulements et fatigue musculaire, la pause déjeuner au pied de l’aiguille est la solution la plus tentante…
Il restera ensuite à redescendre, cahin-caha, le long de l’arête qui s’avère finalement bien moins glissante que ne le laissait le supposer l’ascension. Pour ne pas faire un bête aller-retour, on peut changer de rive en traversant à l’endroit opportun le ruisseau qui gronde avec vigueur. Une petite trempette des pieds ne fera pas de mal avant de traverser de nouveau la forêt et rejoindre le joli hameau des Etages.