Isère – le lac des Quirlies

Jusqu’à présent, lors de mes précédents séjours, je n’avais jamais eu l’occasion de m’approcher du lac des Quirlies. Le massif des Grandes Rousses, au coeur duquel il se niche, a systématiquement eu tendance à capter les nuages, dégageant en conséquence les Ecrins et l’Oisans, mais rendant assez peu intéressante la perspective de cette randonnée assez haut perchée.

Cette année, les conditions météorologiques se sont alignées pour ouvrir la porte à cette balade, dont le départ se situe en contrebas du col de Sarenne, dévalé à vélo quelques jours plus tôt ! Avant même de parler du lac des Quirlies, je me dois de souligner à quel point cet aller-retour de 16 kilomètres est splendide !

Cela commence dès le départ, avec l’impressionnante cascade du Ferrand, rejointe par le ruisseau de Pisserote côté nord, que l’on atteint après quelques centaines de mètres de marche. Le lieu est absolument fascinant et le chemin de remontée, sur la rive sud, est impressionnant et par endroits très aérien.

La suite n’est pas en reste puisque le sentier de randonnée menant au lac des Quirlies ne cesse de longer le torrent du Ferrant, aux eaux d’une superbe blancheur laiteuse. Le torrent s’est creusé un chemin dans la montagne, tantôt profond et escarpé, avec des passages très minéraux dessinés par l’érosion ; tantôt un peu plus large et joliment planté d’arbres et de pâturages. C’est délicieux et chaque virage du torrent révèle un nouveau paysage.

Le fond du vallon du Ferrand a tout du paradis perdu et isolé, avec des eaux toujours laiteuses et glaciales. Leur provenance se devine dans la paroi au nord-ouest, avec de belles cascades que l’on entend de loin. C’est le moment où la pente augmente et où il faut forcer un peu sur les jambes pour gravir la dernière difficulté du jour, menant au lac des Quirlies.

Si la pente est raide, le paysage s’ouvre et c’est ici vrai avec l’apparition progressive du massif de la Meije et celle, d’abord pointue puis nette, des Aiguilles d’Arves. Un panorama impressionnant qui le devient encore plus quand on débouche, enfin, à l’embouchure du lac. Ce dernier apparaît soudain, presque dans son entièreté, d’un blanc glaciaire.

Il serait dommage de s’arrêter là ! Un sentier permet de s’approcher du glacier qui tombe des Grandes Rousses, voire peut mener au glacier de Saint Sorlin, hors sentier. Ce sentier permet surtout de découvrir de nouvelles vues du lac, toutes plus larges et impressionnantes les unes que les autres, surtout si on s’aventure un peu plus haut dans les pierriers pour prendre de la hauteur !

Point de baignade mais une pause déjeuner largement méritée, les pieds au bord de l’eau glaciale… De quoi reprendre des forces avant de prendre le chemin du retour, en se nourrissant encore et encore de la délicatesse du vallon du Ferrand. Le lac des Quirlies est bien sûr l’objectif de la randonnée et son point d’orgue mais je ne m’attendais à tant de beauté en chemin.

Les photos de la randonnée

La carte de la randonnée

Carte bientôt disponible.