Depuis le temps que je vais dans l’Aude, que ce soit du côté de Caunes-Minervois ou à Narbonne, j’entends ce nom revenir, toujours associé au massif de la Clape : le gouffre de l’Œil Doux ! Ce cénote fort singulier, à priori relié à la mer au vu de sa salinité changeante (la mer n’est pas loin), ayant eu son content de disparitions mystérieuses et d’accident de sauts estivaux, se niche dans le maquis, à quelques centaines de mètres d’une des routes traversant le fameux massif.
Arrivé au parking, je remonte le chemin qui mène à cet espace désormais interdit aux baigneurs et casse-cous en tous genres. L’accès au gouffre se fait soit côté nord via une ancienne bergerie ou côté sud, avec une vue surplombante magnifique sur le cénote, assez sec en cette saison et aux eaux sombres là où je les attendais sûrement un peu plus bleues. Les falaises qui le dominent sont impressionnantes. Il est possible de venir s’y balade mais prudence, l’ensemble rocailleux est fendu de toutes parts et la hauteur jusqu’à la surface de l’eau approche les 40 mètres !
Côté nord, il est possible de descendre au ras de l’eau dormante et saumâtre. Point de moustiques en cette saison mais il doit en être autrement le reste de l’année ! L’eau est peu profonde au bord mais plonge à 14 mètres dans sa partie la plus profonde. Pas étonnant que certains veuillent tenter la plongée du haut des falaises mais tout de même, 40 mètres… pas étonnant non plus qu’il y ait des morts.
Si le gouffre de l’Œil Doux vaut assurément le détour, ses abords quelque peu abîmés par la foule et les déchets que l’on y trouve facilement, m’ont rendu triste et frustré. Le site, spectaculaire et singulier, se voit abîmé par les promeneurs et pique-niqueurs du dimanche qui ne respectent pas du tout l’endroit, quel dommage !