A l’occasion du weekend très prolongé de la Toussaint, je me suis retrouvé à randonner en automne pour la première fois ! Je dois dire que j’ai beaucoup apprécié l’expérience, avec les couleurs enflammées de la végétation, les lumières très rapidement chaudes de l’astre solaire et les sommets saupoudrés plus ou moins copieusement par les premières chutes de neige. L’ascension de la Croix de Cassini fut une parfaite mise en bouche de part son caractère panoramique mais également plutôt aisé (boucle courte, dénivelée progressive).
La balade commence à quelques encablures du coeur de la station de l’Alpe d’Huez, au bout d’une route étroite et scénique au possible. La voiture garée au point le plus bas de la randonnée (on peut se garer plus haut, mais ça veut dire terminer la randonnée par une section de montée), on attaque la balade en se chauffant les jambes sur la route bitumée qui monte au col de Sarenne. La pente est douce, parfaite pour monter doucement le coeur et les muscles à température !
Alors qu’à la montée, on admirait la Tête du Serre et le sommet Sud de la Sarenne ; le col permet de découvrir directement de splendides vues sur le village de Clavans-le-Haut et les montagnes alentours – y compris le sommet de certaines des aiguilles d’Arves, mascottes de la Maurienne. L’Oisans et les premiers sommets des Ecrins sont également bien visibles malgré la couverture nuageuse. Beautés glacées sous un soleil un peu poussif mais suffisant pour tenir chaud en cours de montée.
Le sentier quitte la route pour passer en crête en direction de la Croix de Cassini, clairement visible au loin. Les petites montagnes russes que fait le sentier sur la crête sont autant d’occasions de découvrir le paysage différemment, au gré d’une zone rocheuse ou herbeuse prenant le soleil. Les couleurs ocrées et les nuances de gris changent également à chaque minute, peignant la montagne de façon toujours différente quand le regard y revient après s’être concentré sur les derniers pas.
L’ascension commence sérieusement au pied de la Croix de Cassini. Quelques zones exposées nous rappellent que nous sommes en montagne et qu’il faut rester attentif aux endroits où l’on met les pieds ! Le sentier se rétrécit un peu et se met à serpenter sur la pente, lacet après lacet en prenant de la hauteur et se nichant sur le flanc ouest. Les Ecrins sont masqués pour un temps, mais c’est pour mieux les redécouvrir sur la partie sommitale qui forme un joli dôme au sommet duquel trône la Croix de Cassini.
On savoure alors la vue totalement dégagée sur les Aiguilles d’Arves, sur le massif dominant l’Alpe d’Huez et bien sûr la Meije lointaine, reine des lieux. Le soleil ne réchauffe pas grand chose à cette heure et le corps se refroidit rapidement. Il est temps de songer à redescendre en savourant la lumière dorée et les tonalités si particulières de la végétation automnale. J’ai très envie de revenir plus souvent randonner à cette période, c’est malin.
