Hautes-Alpes – source de la Font Sancte et Mont-Dauphin

Direction le Val d’Escreins pour cette seconde journée aux abords du PNR du Queyras. Après l’avoir observé de haut le jour précédent, depuis la Crête de Vars et au vu de la météo un peu maussade du jour, un passage en fond de vallée semblait pertinent pour se gorger de pics embrumés, de pins au vert profond et de flots à l’eau glaciale… La randonnée a toutefois un but : l’Oratoire de la Font Sancte, une petite chapelle située au bout du Val d’Escreins, juste avant le gros bout d’ascension menant au sommet de la Font Sancte. En sus de la chapelle, il y a également la source de la Font Sancte, source qui justement donne le nom à la montagne, on verra plus tard pourquoi !

En attendant, le sentier démarre du parking situé à l’entrée du val, après quelques kilomètres d’une route spectaculaire, étroite au possible. Il rejoint très rapidement la zone la plus large du val, offrant de splendides vues sur les différents vallons et sommets que l’on peut arpenter dans la zone, dont le vallon Laugier qui remonte en dessous de la crête de Vars. Une idée pour un autre jour… on verra ! Pour le moment, c’est grimpette tranquille sur le sentier forestier qui longe la rivière. La lumière n’est pas exceptionnelle mais le lieu est d’un calme absolu, seulement troublé par les oiseaux et le son apaisant de l’eau.

Après cette première section, la pente s’infléchit légèrement, montant un peu plus vivement le long du ruisseau, qui se rétrécit. Quelques passerelles assurent la traversée dans un sens puis dans l’autre, pour continuer de grimper dans le val, qui tantôt se rétrécit et s’élargit enfin franchement peu avant d’atteindre la zone de l’Oratoire de la Font Sancte. La rivière a creusé une belle gorge avant cette dernière zone, avec quelques beaux arbres tortueux d’un côté comme de l’autre. Je vous conseille de monter du côté droit (au sud, donc) de la rivière et de varier en faisant le retour par le côté gauche (au nord) qui vous amènera à la première passerelle de traversée.

Encore quelques pas à travers les pins, désormais sur un terrain plat et l’Oratoire se laisse apercevoir. C’est un splendide lieu pour pique-niquer, ceinturé par les immenses falaises de la zone haute du Val d’Escreins, mais un petit sentier se détache au nord, grimpant encore un peu vers le but ultime de cette randonnée : la Source de la Font Sancte. On ne voit d’abord pas, jusqu’à s’approcher suffisamment et finalement voir cette eau qui jaillit comme miraculeusement de la montagne. Le trou que la source a foré dans la paroi est rond, de bon diamètre et déverse ses eaux dans un bruit satisfaisant et fascinant. L’accès au trou et au petit bassin n’est pas évident et nécessite de crapahuter un brin en s’aidant des mains et en se plaquant bien à la paroi, mais la vue de dessus de la source et du val en contrebas en vaut la chandelle ! Source miraculeuse, Font Sancte.

L’Oratoire de la Font Sancte, retrouvé après une courte première partie de descente, fait donc office de lieu parfait pour déjeuner avant de rebrousser chemin en gardant le nez en l’air pour continuer de profiter des sommets et falaises alentours. Splendide randonnée, accessible aux familles, avec juste ce qu’il faut de spectaculaire et de singulier à la fin pour justifier la balade !

La météo tendant à s’améliorer et un gros plein de courses s’avérant nécessaire avant de continuer les vacances, j’ai décidé d’aller faire un tour à Guillestre et plus spécifiquement à Mont-Dauphin, l’une des plus petites communes de France puisqu’elle se situe dans un fort Vauban verrouillant la zone de Guillestre et les trois vallées qui y convergent ! Je ne vous ferai pas de cours d’histoire, sachez simplement que la balade est bien agréable et que les différentes murailles, églises et restes de bâtiments fortifiés valent tous leur pesant d’or et méritent le détour. J’étais passé à plusieurs reprises devant Mont-Dauphin mais je ne m’y étais jamais arrêté, c’était clairement une erreur car il se dégage des lieux, au même titre qu’à Briançon, un agréable parfum de passé et de présent entremêlés, le tout dans un écrin montagnard splendide.

La carte de la randonnée :