Nouvelle journée, nouvelles randonnées ! J’avais envie de retourner dans la zone des Chutes du Carbet car j’ai vraiment beaucoup aimé la forêt très humide et le fait de randonner dedans, qui s’avère d’ailleurs assez usant comme je vous le disais sur la randonnée d’ascension de la première chute du Carbet.
Cette fois-ci, le programme est double et n’a rien à voir avec les fameuses chutes, même si les points de départ de balade sont proches du parking des chutes : le bassin Paradise ou bassin Paradis, je ne sais plus trop comment il faut l’appeler et enfin le Tour des Etangs, puisque la zone abrite en effet le plus grandes étendues d’eau douce de l’île.
Arrivé très tôt, je suis tout seul à proximité du panneau de départ de la randonnée vers le bassin Paradise. Plutôt qu’une randonnée, on peut plutôt parler d’une balade puisqu’on descend très rapidement dans le lit de la rivière avec sur la droite quelques jolis bassins déjà visibles. Le bassin Paradise se découvre lui assez tardivement, on l’entend avant de le voir…
C’est l’avantage de l’heure : je suis absolument seul sur site… La baignade est obligatoire, tant l’eau et la cascade sont superbes. Dans le plus simple appareil, une grosse dizaine de minutes et de relaxation absolument délicieuses. J’ai eu pas mal de chances en tout cas, je ne saurais que vous conseiller de faire comme moi, à savoir de venir le plus tôt possible afin de profiter de la quiétude des lieux, qui peuvent être assez encombrés en journée de part la facilité d’accès et la proximité des chutes du Carbet. Ne pas manquer non plus un peu plus bas dans la rivière les bassins chauffés par une source bouillonnante !
La route retrouvée, je reprends rapidement la voiture pour rebrousser chemin sur quelques kilomètres, afin de rejoindre le petit parking qui sert de départ pour le Tour des Etangs qui est ma prochaine « vraie » randonnée avec quelques 10 kilomètres de forêt humide à arpenter et quelques 500 mètres de dénivelée positive. Pas anodin, donc, mais le lieu mérite qu’on s’y arrête !
Le Tour des Etangs fait successivement découvrir le Grand Etang, puis l’étang Madère, l’étang Roche et enfin l’étang As-de-Pique. Pourquoi Grand Etang ? Parce qu’il est grand. Pourquoi étang Roche ? Parce que vous verrez, il y a un gros caillou ! Et enfin pourquoi étang As-de-Pique ? De part sa forme, pardi, mais il faut grimper plus haut pour le voir, en montant sur le Piton l’Herminier par exemple.
Pour ma part, je découvre « seulement » ce tour des étangs avec d’abord le contournement du premier, dans un cadre très marécageux et luxuriant au possible. Le sentier qui fait le tour du Grand Etang est globalement très bien entretenu et vous pourrez tout à fait vous contenter de ce tour si vous n’avez pas trop de temps ; cela fait en tout cas un excellent complément à la deuxième chute du Carbet et au bassin Paradise, pour une bonne journée sur place.
La suite est un peu plus corsée avec une longue ascension vers l’étang Madère que l’on découvre après moult montées et descentes, évitements de mares de boues, plongée de pieds dans celles qu’on ne réussit pas à éviter et enfin quelques menues glissades sur les innombrables racines ! Le sentier est bien indiqué mais j’étais assez content d’avoir la trace sur la Fenix6 pour bien suivre ma progression. Je n’ai tout simplement croiser personne sur l’ensemble de cette randonnée, à part un couple à la toute fin, après l’étant As-de-Pique.
Aussi, ne faites pas comme moi : prenez de l’anti-moustiques ! Ils ne pullulent pas et ne vous attaqueront pas tant que vous bougez mais certains se sont très vite jetés sur moi dès que je m’arrêtais quelques secondes pour prendre des photos de la superbe végétation, que ce soit dans la jungle ou au bord des deux premiers lacs situés l’un à côté de l’autre : Madère donc, et l’étang Roche avec ladite fameuse roche au premier plan et les pitons majestueux en arrière plan.
Le sentier qui fait ensuite la liaison entre l’étang Roche et l’étang As-de-Pique se mérite. Certaines sections sont à peine dessinées et il parfois difficile de progresser tant le sentier est encombré, avec par ailleurs pas mal de dénivelée. On a vraiment l’impression de se frayer son propre chemin dans la jungle mais la bonne nouvelle, c’est qu’on capte très bien en 4G. Ne vous inquiétez donc pas trop d’être tout seul, vous êtes largement joignables et la montre GPS savait exactement où j’étais.
L’étang As-de-Pique se laisse enfin entrevoir, il ne faut pas hésiter à progresser encore un peu le long de sa rive pour rejoindre le point où une rivière vient l’alimenter en eau. Il aurait fait beau et j’aurais eu de l’anti-moustique, je me serais arrêté un petit moment sur place ! Malheureusement, les nuages ont doucement mais sûrement gagné les sommets et j’ai même pris une petite bruine. Rien de bien méchant ceci dit, mais je me suis dépêché de redescendre vers le Grand Etang par une trace autrement mieux dessinée et facile.
On récupère une bifurcation déjà vue plus tôt, celle m’ayant dirigé vers les étangs Madère et Roche. La boucle est bouclée, il n’y a plus qu’à descendre tranquillement vers la rive du Grand Etang pour faire le tour de ce dernier. Il y a d’ailleurs un bel observatoire pour les oiseaux, l’endroit attirant bien logiquement une grande faune aviaire. Les abords de l’étang sont luxuriants et sa partie ouest est superbe, avec la rivière se jetant dans le lac et une autre le quittant. Autant de très beaux coins et presque la tentation de se baigner… mais les gigantesques sangsues visibles un peu partout vous en passeront l’envie !
Journée terminée ? Que nenni. J’avais ensuite rendez-vous une nouvelle fois avec les tortues de Malendure (et une très mignonne petite raie aussi !) et avec le coucher du soleil sur les îlets Pigeon. On ne s’en lasse décidément pas et je crois bien que même si j’ai apprécié les levers de soleil à Petit-Bourg, j’ai une petite préférence pour le coucher, sûrement parce que ça va avec l’apéro. Mieux que le petit-déjeuner.