On les voit de loin, les Mamelles de Basse-Terre, les fameux Piton Pigeon (ou Déboulé) et Piton de Petit-Bourg. A dire vrai, c’était même la première chose que je voyais tous les matins en ouvrant les rideaux de ma chambre ; enfin quand elles n’étaient pas dans les nuages bien sûr. En ce premier matin de l’année 2021, la météo était encore très variable et même annoncée pluvieuse pour l’après-midi, pas de quoi me décourager pour autant car j’avais très envie de grimper à leur sommet.
Direction le col des Mamelles via l’incroyable route de la Traversée qui permet de couper d’est en ouest sur Basse-Terre et s’éviter le contournement par le nord ou le sud. Il vous faudra sûrement l’emprunter de toute façon, mais si d’aventure ce n’est pas prévu, faites le détour et l’expérience, la route est superbe de bout en bout. Mais bref, je dépasse la Mamelle de Petit-Bourg pour aller me garer au niveau de la Mamelle Pigeon.
Il fait encore à peu près beau mais le ciel est en train de se couvrir doucement. Le sentier est partiellement aménagé et grimpe franchement vers le sommet de la première des Mamelles. Quelques vues se laissent apercevoir ici et là, avec des panoramas splendides sur l’autre des Mamelles ou encore sur toute la partie nord de la crête volcanique de Basse-Terre.
Au sommet, une plateforme aménagée permet de dépasser le sommet de la végétation et on constate que le ciel a décidé de bien se boucher. Surtout, on découvre que le massif de la Soufrière, situé à peu près au double de l’altitude des Mamelles, est totalement dans les nuages ! Voilà qui annonce un peu la suite de la journée avec la descente progressive de ceux-ci pour former un gros plateau nuageux sur l’ensemble du relief.
Une fois redescendu, je décide de poursuivre directement sur la seconde des Mamelles : le Piton de Petit-Bourg. Il faut pour cela longer un peu la route, ce qui est aisé puisque les bas-côtés sont assez larges. Pas trop de danger donc, car j’ai oublié de vous le dire mais la route de la Traversée attire, avec ses virolos, pas mal d’apprentis pilotes… Prudence, donc, malheureusement, quand vous l’empruntez.
Le sentier qui mène au sommet de la Mamelle de Petit-Bourg est un peu moins aménagé que le précédent et se montre sensiblement plus boueux et glissant. Rien de bloquant ceci-dit, il faut juste avoir un peu d’équilibre et clairement, les bâtons sont d’une grande aide dans ces conditions ! Je ne regrette pas une seule seconde de les avoir emmenés en Guadeloupe…
Malheureusement, pas de plateforme au sommet de cette seconde Mamelle. On ne bénéficie donc que de quelques trouées ici et là pour découvrir le paysage et c’est bien dommage ! Conclusion : ne faites pas nécessairement la balade des deux Mamelles. L’ascension de la Mamelle Pigeon est amplement suffisante, mieux vaut sûrement passer un peu de temps sur le sentier des crêtes menant à Sainte-Rose, par exemple.
La journée se poursuit tranquillement et je file terminer ma journée au bord de l’eau, à la Plage de la Perle, non loin de Deshaies. C’est je crois ma plage préférée, avec quelques bars, une ambiance très familiale et détendue, pas du tout m’as-tu vu. Un visage connu apparaît à quelques mètres du mien, un gars qui aime bien dormir chez vous, Antoine de Maximy ! Le monde est tout petit mais il est bien là en vacances, détendu, avec des amis, à profiter comme nous toutes et tous d’un superbe coucher de soleil. Pas mal pour un premier jour de l’année, finalement.