Second réveil à Aiti. L’air est toujours aussi frais et pur et il n’y a toujours pas un nuage à l’horizon ! La tempête attendue n’est pas encore arrivée, alors autant en profiter pour se balader paisiblement dans la région de Corte. Direction la capitale régionale pour une nouvelle journée de randonnée.
L’objectif du jour est encore une vallée : celle du Tavignano. Pour y accéder c’est extrêmement simple : on se gare sur les hauteurs de la ville de Corte et c’est parti ! La vallée du Tavignano déroule en effet son joli chemin dès la sortie de la ville, d’abord très large et offrant de belles vues tantôt vers les montagnes, tantôt vers la plaine de Corte avec son piton rocheux abritant la Citadelle.
On progresse à dire vrai sans grande difficulté – la randonnée étant donnée pour 450 mètres de dénivelée cumulée, soit la moitié à l’aller et l’autre au retour puisqu’il ne s’agit pas d’une boucle. En fait, ça monte et ça descend tranquillement, au gré des virages le long des des flancs de la vallée qui se creuse néanmoins peu à peu. Les vaches prennent le soleil, les arbres se font parfois rares, on est bien à marcher là, dans le silence seulement troublé par quelques rapaces.
Passé le ruisseau de l’Antia et sa cabane en pierre, le sentier devient plus pentu et intéressant. On grimpe un beau palier pour atteindre un second bout de vallée qui ressemble plutôt à des gorges. Le Tavignano a disparu au fond, ne se laissant voir que de temps à autre, bordé de piscines assez séduisantes !
On débouche enfin sur l’objectif de la randonnée, au pied de falaises immenses : la passerelle Russulinu. Des piscines partout, le soleil qui tape franchement, le calme des quelques randonneurs répartis ici et là, on trempe les pieds, certains bien plus, on pourrait rester des heures, en fait, après le déjeuner.
Mais non, il faut bien partir à un moment, rebrousser chemin, retourner à Corte. Le retour n’est guère compliqué, seulement un peu longuet car les paysages ne changent guère et même si le soleil a tourné, il n’y a pas grand chose à découvrir de plus. Suis-je réellement en train de me plaindre de voir une nouvelle fois un aussi beau paysage ? Oui et non. Disons que je préfère les randonnées en boucle, c’est tout.
De retour à Corte, l’occasion est belle de se promener en ville, en slalomant soigneusement entre les deux groupes de soixantenaires extrêmement bruyants et sans gêne ! Comme je les déteste, ces baby-boomers qui ont tout oublié de la bienséance et qui pensent que le monde leur appartient. Ils en viennent même à se plaindre qu’il y ait un enterrement dans la belle église de Corte…
Pour ma part, je me promène, j’admire la Citadelle transformée en musée et je patiente ensuite en terrasse, dans un silence respectueux, alors que le tocsin résonne dans la ville et que le cortège s’éloigne vers le cimetière. Les locaux ont suivi pour la plupart, les baby-boomers sont partis aussi, les conversations reprennent peu à peu, doucement. Le soleil s’en va aussi et le vent se lève, il est temps de filer.
Un passage rapide dans l’église désormais vide et surtout, une rapide balade vers le promontoire donnant sur la citadelle pour en prendre plein les yeux. Quelle vue superbe, ici, sous les derniers rayons du soleil. Corte a un charme fou, en sus d’être le point de départ de magnifiques randonnées. Je reviendrai.
La carte de cette journée de randonnée :
Où boire un verre et manger un bout à Corte ?
Au pied de la Maison Gaffory, sur laquelle les traces de balles sont encore visibles, on se peut se poser au BHV, le Bar de la Haute Ville. Parfait pour profiter de la statue de Gaffory, des belles façades environnantes et de l’église.