Le château de la Rochepot m’était totalement inconnu. Il faut dire que je ne connaissais tout simplement pas la Côte d’Or en Bourgogne si ce n’est de nom : Beaune, Pommard, Chassagne-Montrachet, Meursault et ainsi de suite… Je l’ai découverte rapidement le temps d’une journée de balade dans le coin. Au delà du roadtrip sympathique, j’ai choisi de visiter deux lieux : Beaune d’une part, qui fera l’objet d’un article bientôt et enfin le château de la Rochepot. On y accède au terme d’une route magnifique, bordée d’un radar tronçon – connards – et s’éloignant de la zone viticole principale, depuis Meursault plus exactement. On découvre alors au sommet de son piton rocheux ledit château, dominant le village et ses alentours. Parking, grimpette entre les arbres, on découvre les fondations du château et les rocs sur lesquels il repose… Premier contact impressionnant.
Sous des dehors somme tout assez quelconques (de la pierre, des tours, un pont-levis), ce château n’en est pas moins singulier une fois franchie la porte d’entrée. On découvre alors la cour principale du château, cernée de bâtiments aux toits multicolores. La visite commence d’ailleurs par la tour principale qui permet de prendre rapidement de la hauteur pour admirer d’une part le château et ses alentours et d’autre part les quelques chambres aux plafonds ronds qui la composent.
La tour se compose de deux chambres principales, l’une assez classique dans son genre et l’autre, chinoise. C’est l’occasion de réellement se pencher sur les origines du lieu. Devenu ruine et carrière de pierre, le château de la Rochepot est revenue à la vie à une époque où la France s’est éveillée à son capital médiéval, le (re)découvrant, élites comme populace. C’est dans ce contexte que Cécile Carnot, femme du président de la République Sadi Carnot, achète les ruines et fait reconstruire le château pour leur fils. Cette chambre chinoise est donc témoin de cadeaux de l’impératrice de Chine à Sadi Carnot, tout « simplement ». Deux accès vers l’extérieur permettent par ailleurs de dominer la cour principale et de se gorger les pupilles des incroyables toits colorés du château.
On redescend pour atteindre la cour et la grande terrasse qui domine le village. C’est ici que se dressait le donjon médiéval qui ne fut quant à lui pas rebâti. On découvre néanmoins quelques éléments du château, reconstruits à l’identique sous la pergola de pierre qui sert de support à la splendide vigne vierge. Plus loin, c’est la cuisine que l’on découvre et enfin la petite chapelle du château, datant quant à elle des origines du château au XIème siècle. Sans oublier le puis de 70 mètres de fond, creusé à l’explosif.
Jolie balade, joli château, jolie histoire et fin de journée passée au milieu des vignes… Le coin mérite indubitablement de nouvelles visites. Et puis les routes sont magnifiques. Bref, vivement un prochain weekend bourguignon !