Depuis le bout des salins de Gruissan et le village de pêcheurs qui s’y trouve, on voit sa silhouette, trônant devant les Corbières et Pyrénées : l’île Sainte Lucie. Ce n’est pas tout, il y a un train qui traverse les étangs et plus étonnant encore, un canal. Il s’agit non pas du célèbre Canal du Midi mais de son petit frère, tout aussi remarquable et classé : le Canal de la Robine.
Doté d’une histoire peu commune et ainsi traversée par ce grand édifice, l’île Sainte Lucie ne pouvait que devenir une réserve naturelle destinée à protéger sa beauté, le passage du canal et célébrer aussi ses multiples usages, de poste de guet sur les salins à cave de stockage troglodyte pour le vin, depuis l’Antiquité et jusqu’à un passé pas si lointain.
La réserve est gigantesque et un chemin fait le tour des quelques 850 Ha protégés, où règne un silence adorable et où l’isolement, entre étang de Sigean, de l’Ayrolle et au loin la Méditerranée, est palpable et terriblement séduisant. L’île Sainte Lucie, c’est un petit bout de paradis à découvrir absolument.
La prochaine fois, je prendrai un vélo et je remonterai l’intégralité du Canal de la Robine… pour retrouver cette fameuse île Sainte Lucie mais aussi pour me retrouver perdu, au milieu des étangs, à fleur d’eau. L’évoquer simplement ici me donne déjà un sourire irrépressible !
L’étape suivante n’est peut-être pas aussi poétique mais elle mérite aussi très largement un détour et une belle balade à flanc de collines, ou plutôt à flanc des sommets du coin, avec vue sur les étangs, la mer et les Corbières, juste à côté de Peyriac-de-Mer.
La municipalité a très intelligemment fait construire une promenade à fleur d’étang, ceci afin de mettre en avant son patrimoine lagunaire et son passé lié à la récolte du sel. Cette promenade, très agréable en soi, est un prélude à un tour un peu plus long, passant par les sommets successifs qui surplombent le coin et offrent une vue incroyable sur les alentours : le Mour, l’étang du Doul, le roc de Berrière et derrière, une vue splendide sur Bages et les zones inondables menant à Peyriac-de-Mer.
J’étais déjà très épris de cette région et de ce fantastique département qu’est l’Aude, voici encore deux balades supplémentaires qui viennent confirmer tout le bien que génère cet endroit en moi, à chaque visite et ce depuis cinq ans désormais ! Je commence à me dire que j’ai un peu fait le tour mais il reste encore tant à voir en Languedoc-Roussillon… Vivement la prochaine fois !