Walkyrie – Benjamin Button – Le code a changé

Alors que le temps chiatique du jour nous prouve bel et bien que nous sommes au mois de mars, il est de bon ton de parler de salles obscures, sèches et correctement chauffées, où il fait bon s'enfermer pour oublier la grisaille.
 
 Premier film vu ces derniers jours : Walkyrie, aka le dernier Tom Cruise. Il s'agit de l'histoire romancée de la toute dernière tentative d'assassinat de ce bon vieux monsieur qu'était Adolf Hitler. Car oui, il y a bien eu de multiples tentatives d'assassinat (et on les comprend), malheureusement toutes ratées.
Qu'importe, le but de ce film est bien de montrer qu'il y avait au sein même de la Wehrmacht des officiers voire même de hauts gradés animés par une volonté d'arrêter cet homme ainsi que la seconde guerre mondiale. Et Tom Cruise nous montre une fois de plus à quel point il peut être bon dans ses films : il est tout à fait crédible en colonel Von Stauffenberg, déterminé à tuer le Führer.
Bon, il ne s'agit tout de même pas du film du siècle, mais on a là un bon divertissement, doublé d'un vrai questionnement sur les différentes formes de résistances plus ou moins occultées lors de l'écriture de l'Histoire par les vainqueurs ! A voir, sans hésiter.
 
 Second film : L'étrange histoire de Benjamin Button. 2h44. J'avais terriblement peur de m'ennuyer, de m'endormir, d'assister à de la mièvrerie puissance 1000. Eh bien non ! Au dela d'une histoire remarquable et d'un enchaînement parfait des différentes époques de la vie de cet homme étrange, on a aussi droit à une traversée fantastique de l'amérique au cours du dernier siècle, passionnant d'un simple point de vue historique puisque le travail sur les décors, les tenues, les ambiances, est admirable.
Quant aux acteurs, ils sont magistraux, tant Pitt que Blanchett (qui ressemble à un moment à Carla Bruni, dur …) que les seconds couteaux qui émaillent le film de leur talent. 
Le film roule donc comme un fleuve tranquille, au gré de la lecture du journal de Benjamin Button, enrichi de la beauté des acteurs et de la photographie, non dénué d'une certaine morale sur la vie et la mort et surtout riche en émotions.
Il n'empêche, d'aucuns diront que tout cela n'est qu'un emballage pour une histoire d'amour improbable, à la Slumdog Millionnaire … Je leur répondrai "oui, et alors ?" … A voir, absolument.
 
 Enfin, dernier film : le code a changé. Dernière comédie française en date avec une petite brochette d'acteurs et un sujet phare : les apparences que l'on se donne lors d'un repas entre amis, avec la famille, ou pire : avec les deux en même temps. Et c'est là l'unique propos du film : on voit l'avant-repas, le repas … et le film oscille ensuite entre la fin du repas et la situation de tous les personnages, un an plus tard.
C'est bien réalisé, c'est souvent très drôle, c'est un film de société tout à fait dans le ton (tromperies, questionnement de couple, questionnement sur le métier de cancérologue, célibataires trentenaires, etc.) sans être tout à fait transcendant.
Seul gros point positif à mes yeux : il n'y a pas de happy end comme c'est souvent le cas dans toutes nos foutues comédies prémâchées. On se retrouve à la fin du film le cul entre deux chaises, tout comme à son début. Certains vont bien, d'autres sont paumés, de nouvelles crises se laissent entrevoir.
Mais peu importe, au fond, on continuera de jouer sur les apparences, c'est bien là la leçon du film. A voir, en coup de vent.