Isère – le Tour des Villards à Bourg d’Oisans

Dans l’un des derniers numéros de Cyclist, je suis tombé sur un reportage parlant du « Tour des Villards », au départ de Bourg d’Oisans. Je connaissais déjà Villard-Reculas pour y avoir séjourné lors d’un séjour automnal mais les deux autres m’étaient inconnus, n’y étant jamais allé en voiture ou en randonnée. Ayant amené mon vélo pour le Deux Mille Challenge, je me suis dit que quitte à l’avoir transporté jusque là, autant qu’il serve un peu plus qu’une seule journée, aussi intense soit-elle.

Après quelques discussions, des VTT AE ont été loués à Bourg d’Oisans pour mes compagnons de route, tandis que j’embarquais mon désormais fidèle Triban Ti900. Au programme de cette journée ? Environ 80 kilomètres, deux belles ascensions, trois jolis village et même un peu de gravel. J’ai tracé une carte un peu alternative au parcours de Cyclist, empruntant au départ la petite plaine qui s’étend autour de Bourg d’Oisans afin que chacun puisse se familiariser avec son vélo.

La route de Villard-Notre-Dame, premier village de ce Tour des Villards, part du centre de Bourg d’Oisans et grimpe à flanc de falaise, sur une route en balcon étroite au possible. C’est absolument spectaculaire car on prend juste assez d’altitude et ce assez rapidement pour très vite redécouvrir le paysage de la vallée de Bourg d’Oisans. De plus, cette route pouvant être considérée comme un cul de sac, elle est très peu empruntée, Villard-Notre-Dame étant un tout petit hameau en altitude.

Quelques tunnels, plus ou moins éclairés, ponctuent l’ascension et fournissant aussi une petite dose de fraîcheur dans l’effort, le mien étant quelque peu plus intense que celui du reste du groupe ! La route s’élève encore et encore, il faut grimper pas loin de 1000 mètres pour atteindre le mignon village où fort heureusement, une fontaine coule à flots pour assurer le remplissage des bidons. La grimpette n’est toutefois pas terminée car ça grimpe encore jusque Villard-Raymond.

La route se fait encore plus étroite et est largement moins entretenue. Il s’agit d’une voirie très locale et après quelques virages supplémentaires, le bitume disparaît au profit d’une belle gravelle, avec une pente montante très légère et des vues en balcon, sans barrières, ouvrant sur Bourg d’Oisans. Ce bout de chemin est absolument spectaculaire, on aimerait qu’il dure bien plus longtemps ! Malheureusement, trois kilomètres plus loin, on retrouve le bitume, à proximité immédiate du second village de ce Tour des Villards : Villard-Raymond.

Le paysage qui s’ouvre devant nous, avec la Pyramide et des sommets voisins, est splendide. Les environs de Villard-Raymond sont un régal pour le regard mais aussi une petite merveille de descente, là-aussi très peu empruntée par la circulation automobile. Les belles courbes, bouts de route en balcon et épingles s’enchaînent avec gourmandise pour rejoindre le fond de la vallée de Chantepérier, à hauteur du village d’Ornon. J’avais prévu d’emprunter un sentier en descente pour rejoindre Bourg d’Oisans mais l’aisance à vélo du groupe est un peu inégale.

Nous continuons donc sur la route et après une courte pause, la décision est prise : tout le monde continue le parcours (car oui, il y avait quelques hésitations fut un temps). Une piste cyclable part de la route principale traversant la vallée en direction d’Allemont, finissant par rejoindre et longer la Romanche. Quelques étendues de galets sont accessibles et offrent un coin pique-nique parfait avant de continuer la route. Je m’écarte un peu de la voie vélo à un moment, continuant de longer la Romanche et découvrant encore de belles vues, le tout sur de petits chemins de halage.

Le barrage d’Allemont et sa courte montée sont l’apéritif de la seconde montée, vers le dernier de ce tour des Villards : Villard-Reculas. Je pense être devant le reste du groupe… mais ils ont en fait coupé au plus court et sont déjà dans la pente ! Un message WhatsApp, à encore 5 km du col, m’indique qu’ils sont déjà arrivés. Bon, ça va être long. Heureusement, l’ascension se fait à l’ombre car je n’ai clairement pas totalement les jambes pour monter à bonne allure.

La tarte aux myrtilles et le café allongé à Villard-Reculas permettront de bien recharger les batteries pour attaquer la suite du parcours : la splendide route en balcon du Pas de la Confession. Je l’avais déjà faite en voiture et une fois encore, quel immense plaisir de l’arpenter à vélo, avec la possibilité de profiter longuement dans l’effort de ce paysage ! Quel plaisir aussi de s’arrêter comme on l’entend pour capturer la vue en contrebas. La pente finit par s’incliner après un court plateau, c’est parti pour le dernier tronçon.

Le premier bout de descente fait penser à celui de Villard-Raymond : une route étroite, sinueuse et agréable ; avant de rejoindre, à hauteur du village d’Huez, la grand route de la montée de l’Alpe d’Huez. Je parcours donc à la descente la route qui m’a crucifié les jambes deux jours plus tôt ! Les voitures sont si lentes, j’en double quelques-unes pour éviter de surchauffer mes freins à rester derrière elles. Quelque peu jouissif, on ne va pas se mentir… et encore, je suis en mono plateau et je mouline très vite avec mon 40×11. Vivement un nouveau vélo typé route !

C’est enfin Bourg d’Oisans et nous décidons de poursuivre un peu la route, en direction de la cascade de la Pisse, accessible très facilement depuis la piste cyclable faisant la liaison entre Bourg d’Oisans et l’entrée de la vallée du Vénéon. La cascade est effectivement splendide, tout comme la piste, bucolique et ombragée, que je n’avais jamais arpentée. Tout cela donne envie de continuer encore et encore, jusqu’à la Bérarde, mais ce sera pour une prochaine fois ! En attendant, si vous venez dans le coin de Bourg d’Oisans, ne manquez pas ce Tour des Villards, il est splendide.

Les photos du Tour des Villards

La carte du Tour des Villards

Carte bientôt disponible.