Sardaigne – randonnée côtière depuis Cala Gonone vers Cala Luna

La Sardaigne, je connaissais déjà, y étant venu à deux reprises en… 2011 ! Entretemps, différents voyages m’ont permis de découvrir d’autres coins d’Italie et je ne pensais à dire vrai plus trop à la Sardaigne, pensant avoir, disons, vu l’essentiel. C’était sans compter la publication d’un guide de randonnée dédié à l’île, par les éditions Rother. C’était en 2018 et ce fut une révélation, puisque je me suis rendu compte qu’à l’époque, ne randonnant pas ou peu, je suis passé à côté d’un grand nombre de merveilles, notamment dans le centre de l’île. Mai 2020, j’aurais du y être… mais ce fut « le » voyage annulé pour cause de pandémie et cette année avait donc un petit goût de revanche !

Pendant toute la durée du séjour, j’ai logé à Cala Gonone, porte nord du superbe Golfe d’Orosei mais aussi point plutôt central pour découvrir le Supramonte, les randonnées dans le golfe et d’autres, un peu plus au nord et dans les environs de Nuoro. Qui plus est, la région est très riche en sites nuragiques qui font partie de la belle histoire de l’île. Le choix, pour ce premier retour en Sardaigne, était évident. Pour un prochain retour, car il y en aura sûrement un, je logerai sûrement un peu plus au sud du golfe. Mais bref, pour le moment, il fait bien gris pour la première journée du séjour, mais la pluie matinale ne devait pas s’attarder outre mesure. Qui dit départ tardif dit départ local et randonnée aisée pour se dérouiller les jambes.

C’est parti pour le sentier côtier qui longe toute la côte est de l’île, peu ou prou, le fameux Selvaggio Blu mais sur une section de taille contenue, entre Cala Gonone / Cala Fuili et la Cala Luna. On peut en effet démarrer depuis le centre de Cala Gonone ou se rendre en voiture ou vélo à quelques kilomètres de là, au parking de Cala Fuili car c’est ici que le sentier démarre vraiment, surplombant la jolie petite crique et dévoilant l’ourlé du Golfe d’Orosei qui s’étend si loin. Le sentier descend au ras de la crique avant de remonter franchement dans la végétation. Le terrain, très humide, reste extrêmement rocailleux. Le sentier déroule, au gré de petites montées et descentes, douces, vers les prochaines criques.

Les vues s’ouvrent de temps à autre, au gré de virages ou de petites corniches. C’est une balade très agréable qui passe belle allure, jusqu’à ce qu’apparaisse le nez rocheux qui surplombe la belle crique de Cala Luna. Dix ans plus tard, elle est identique à mes souvenirs, avec son petit restaurant en retrait (et son groupe électrogène qui ambiance un peu le tiéquar), sa lagune plus ou moins salée et sa belle plage, où les flots viennent s’écraser. Trop de vent et de mer aujourd’hui, les bateaux qui font la navette ne naviguent pas mais sachez qu’il est tout à fait possible de faire l’aller ou le retour en bateau, afin d’éviter une randonnée en aller/retour. Pour ce qui me concerne, ce sera bien ça, aussi je profite de cette arrivée pour découvrir la plage côté nord de la Cala Luna, fermée par une superbe grotte (il y en a d’autres ensuite mais la marée était trop violente).

Au retour, le soleil refait un peu plus son apparition, chargeant l’atmosphère d’humidité d’évaporation. Les vêtements collent un peu, les couleurs ressortent un peu plus avec le gris plus léger et contrasté du ciel. J’ai presque envie de refaire un jour ce parcours, sous un soleil très matinal, entre Cala Sisine (plus loin encore que la Cala Luna) et Cala Gonone. En attendant, je savoure ce début de voyage qui, décidément, a un petit goût de revanche après l’annulation de 2020.

Les photos de la randonnée vers Cala Luna :

La carte de la randonnée de Cala Fuili à Cala Luna :