MEP – juin à août 2010 – un cru bien inégal…

Mercredi dernier, passage à la MEP en compagnie de l’ami CarpeWebem pour découvrir à quelques jours de leur remplacement les expositions courant de juin à août. Au programme :

  • Photographie de la nouvelle Russie, 1990-2010
  • Anna & Bernhard Blume et leurs polaroids sur la période 1975-2000
  • Aki Kuroda et son Cosmogarden
  • Cyril Porchet
  • et enfin « L’éclat de la perte » de Holger Trülzsch

Et que dire de tout ça si ce n’est que c’est profondément inégal et que j’ai été tout sauf touché par la plupart des expositions… ! On commence par les photographies de la nouvelle Russie, couvrant donc le renouveau de la photographie russe correspondant à la mise en place de la Perestroïka au début des années 1990 : la scène underground qui avait perduré est ressortie de ses sous-sols, la photographie de mode s’est développée, le photo-journalisme-non-étatique aussi ! L’exposition ne se veut donc pas exhaustive mais affiche plutôt un patchwork des différentes tendances. Ainsi, de Tishkov et Bendikov et leur « Lune privée » (j’ai adoré) aux régions russes de Tchilikov (de la photographie humaniste brute de décoffrage, très « nue » dans sa représentation de la Russie) en passant par les photographies très borderline-lolita de Bratkov (surprenant, dérangeant, un peu), on en a pour tous les goûts. Alors bien sûr, cette profusion de photographes nuit un peu à la cohérence de l’ensemble mais il ne s’agissait pas de toute manière de s’intéresser exclusivement à un seul courant. On aime ou on n’aime pas tout, mais en allant voir cette exposition, on est à peu près certain de trouver au moins une dizaine de clichés qui nous touchent ou nous plaisent mais quand même, on aurait bien aimé avoir un peu plus de détails, d’explications, de commentaires car là, « rien », le fureteur d’expo est livré à lui-même.

© Tishkov et Bendikov

© Bratkov

© AES+F

La suite, ce sont les polaroids du couple Blume. Et là j’ai décroché. Complètement décroché. Donc je n’en parlerai pas, je ne comprends pas cet art photographique, je le trouve amusant, certes, touchant parfois mais clairement trop névrosé et névrotique à mon goût. Je zappe. Même constat pour Holger Trülzsch…

Pour ce qui est de Aki Kuroda, l’exposition est intéressante mais manque là aussi d’explications pour prendre toute la mesure des compositions et juxtapositions de photos et dessins… Dommage.

Enfin, on termine avec le travail de Cyril Porchet : il s’agit de photographies frontales du choeur d’églises situées un peu partout en Europe, choisies pour leur ornementation et leur style extrêmement chargé en détails, en couleurs, en nuances. Il en ressort une sorte de saturation spectaculaire et finalement intéressante.

© Cyril Porchet

Une édition complètement inégale donc en ce qui me concerne mais de belles photos malgré tout… Si cela vous tente, il vous reste jusqu’au 29 août pour en profiter, si possible un mercredi à partir de 17h30, c’est gratuit !