Après avoir traversé le Maine, du moins une partie puisque cet état est le plus vaste de la Nouvelle-Angleterre et donne une petite idée de l’immensité générale de ce pays, me voici de bon matin aux abords de l’Acadia National Park, le seul « NP » du littoral Est des États-Unis et ce, jusqu’aux Everglades en Floride !
Le ciel s’est enfin dégagé et le bleu règne à perte de vue alors que j’arrive au nord de Mount Desert Island. Un petit bout d’île, Thompson Island, accueille une petite aire de pique-nique et surtout un centre d’information moins couru que celui de Hulls Cove où l’on peut acheter son permis de rouler dans le parc à la journée ou pour plus longtemps, selon que l’on reste dans ce parc. Il y a même des permis annuels !
Pour profiter du ciel tant qu’il est bleu, décision est prise de s’engager sur la fameuse « Park Loop Road » et de bifurquer à droite en direction de Cadillac Mountain. Le point culminant de Mount Desert Island est accessible en randonnant bien sûr mais également en voiture ! Voilà l’une des caractéristiques des « National Parks » dont je ne me remettrai probablement vraiment jamais.
Alors que l’étroit et sinueux bandeau d’asphalte grimpe vers les 466 mètres d’altitude du sommet, on découvre grâce à quelques zones aménagées des vues splendides sur Eagle Lake à l’ouest ou encore sur Bar Harbor et les myriades d’îles qui peuplent la baie. C’est beau, c’est verdoyant avec un zeste de couleurs automnales et l’air est parfaitement clair.
Au sommet, il faut bifurquer à gauche sur l’avant dernier parking plutôt que de s’engager plus haut. Il y a souvent foule ici et il est difficile de se garer sur l’esplanade sommitale. Par ailleurs, se garer un poil plus bas permet d’éviter d’attendre dans un bouchon… Oui, un bouchon, au sommet d’une colline dans un parc national. Quand je vous dis que c’est une autre vision des parcs !
Redescente, Eagle Lake encore, sublime.
On enchaîne ensuite avec de petites attractions le long de la route désormais à sens unique : la source de Sieur de Monts, le lac aux abris de castors et toujours des vues ici et là sur la mer qui entoure Mount Desert.
Le prochain rendez-vous est une randonnée mêlée de via ferrata non sécurisée : Precipice Trailhead ! Un parcours assez court permet de rejoindre rapidement depuis le parking la falaise qui mène à Champlain Mountain, le troisième point le plus haut de l’île. C’est ensuite de l’ascension à flanc de falaise, avec un parcours bien fait mais sans aucune sécurité. Oubliez la notion même de « ligne de vie ». Si vous vous ratez, c’est la chute, point.
Le sommet, enfin, après avoir croisé à quelques centimètres de ma main un exemplaire de la faune locale ! La vue est splendide, comme prévu.
La redescente, à réaliser soit côté nord pour rejoindre le parking, soit côté sud pour rejoindre the Beehive puis Sand Beach, permet de prendre une belle dose de couleurs et de rencontrer une fois encore un peu de la faune locale, totalement… insensible à notre présence. Jamais vu un écureuil se foutre aussi royalement de moi, alors que mon objectif était à côté de son nez !
L’étape suivante se nomme justement Sand Beach. Il s’agit d’une belle plage protégée des courants. Il fait de nouveau un peu gris, ça ne donne pas vraiment envie de se baigner. Dommage, on était venus pour ça ! Point suivant ? Thunder Hole. Pas vraiment de tonnerre dans l’air aujourd’hui car la mer est calme, mais cela vaut le coup de s’arrêter ici car la côte, déchiquetée et tout en granit rose, est de toute beauté.
On continue avec Otter Point et Otter Cove, l’occasion de voir passer un certain nombre de phoques en pleine chasse, alors que le soleil tend à disparaître au loin, baignant l’Acadia National Park d’une lumière diffuse un peu étrange. L’étape suivante est Jordan Pond, étang à l’eau la plus pure du parc, servant notamment à alimenter les différents villages du parc.
Avant que le soleil ne s’en aille pour de bon, direcetion l’est et la seconde portion de l’Acadia National Park, du côté de Southwest Harbor et plutôt même de Bass Harbor ! Il y a ici tout d’abord l’Echo Lake, une étendue d’eau paisible, un régal de reflets.
Non, ce que tout le monde vient voir tout au sud de Mount Desert Island, c’est le phare de Bass Harbor ! Le soleil couchant y est splendide, découpant à droite la silhouette du phare sur fond de ciel embrasé. Ce soit, ce n’est pas le plus beau des couchants mais c’est déjà splendide.
Derniers kilomètres dans l’Acadia National Park. Le soleil se couche sur « Bernard », le hameau voisin de Bass Harbor. Le ciel est splendide, il y a un petit parfum de paradis ici, alors même que la marée est basse.
Il est temps de quitter Acadia National Park, avec un petit sentiment de frustration ! Je l’ai déjà dit dans un article précédent mais quand l’itinéraire de ce roadtrip a été conçu, nous avons fait le choix de voir un peu de tout, rapidement. Forcément, quand on tombe sur un endroit comme ce parc et cette île bien particulière, on aimerait y rester un peu plus longtemps. Deux jours, trois jours. Cela aurait été l’idéal.
Où loger à Acadia National Park ?
J’ai fait le choix de dormir un peu à l’écart du parc, à Hancock, afin d’avoir des tarifs un peu plus compétitifs ! Ce fut le bon choix, dans une splendide maison au bord de l’eau, paisible, qui d’ailleurs faisait partie de l’argument « diantre, on aurait du rester plus longtemps ici ! ». C’est ici.
Où manger un bout à Acadia National Park ?
Que ce soit à Bar Harbor, Northeast Harbor, Southwest ou Bass Harbor, il y a de petites adresses sympathiques un peu partout, servant les produits fraîchement pêchés. Oh, il y a bien sûr des attrape-touristes comme partout mais avec un peu de flair, vous devriez vous en sortir sans problème !
Où faire une pause sucrée à Acadia National Park ?
Le café de Jordan Pond est parfait pour faire le plein de sucreries et de café, à mi-chemin de la journée !
Combien de temps rester à Acadia National Park ?
Une belle journée ensoleillée permet assurément d’en faire le tour, avec une randonnée sympathique au milieu. J’ai tout de même tendance à penser qu’une journée supplémentaire, voire deux si l’on n’est pas pressé, ne serait pas du luxe afin de parcourir quelques parcours de randonnée de plus et faire un beau tour en vélo dans le parc.