Pour cette ultime journée de roadtrip aux USA, j’ai décidé de ne pas du tout visiter San Francisco. Autant deux auparavant, j’avais terminé mon voyage par une grande balade dans Los Angeles, autant là, je veux éviter la grande ville. J’y reviendrai un jour, sans voiture, pour quelques jours ; ce sera sûrement bien plus agréable !
Surtout, je veux prendre le temps de jeter un oeil à ce qui se trouve au nord de la fameuse baie et de son Golden Gate Bridge. Le soir précédent, j’ai eu un aperçu du côté d’Inverness (aux USA donc, pas en Ecosse !) de la péninsule de Point Reyes et comme j’ai beaucoup aimé les phares de Cabrillo et Arena…
Me voilà donc à traverser les montagnes derrière San Francisco. Les routes sont belles, la matinée est dégagée et le soleil règne pour le moment ! Point de brouillard, le fameux fog de la baie de San Francisco. Mais cela se gâte tout de même un peu, au moment où je suis en plein coeur de la péninsule. Quelques panneaux me font aussi un peu peur, annonçant des routes fermées.
Il n’en est rien, en fait. C’est juste qu’on peut arriver jusqu’au parking du phare, mais que l’accès à celui-ci est coupé, en pleine réfaction. Légère frustration, on ne va pas se mentir ! Je profite néanmoins des superbes vues sur les falaises accessibles depuis le parking. Point Reyes est impressionnant à de nombreux titres, alors on se satisfait comme cela, en sus d’aller jeter un oeil à l’incroyable allée de cyprès format un tunnel végétal à mi-chemin de la péninsule.
Je reprends la route de San Francisco, restant sur la route 1 jusqu’à Stinson Beach, dépassant le village de Bolinas. La route monte alors sur les hauteurs de la côte, fonçant vers le Golden Gate NRA. Les séquoias de Muir Woods et les bois alentours, sauvés presque par miracle, sont dépassés et Muir Beach se laisse entrevoir. On découvre un petit parking permettant d’accéder à un point de vue magistral sur la côte nord de San Francisco, avec ses anciennes batteries de défense datant de la Seconde Guerre Mondiale.
Cette fois-ci, c’est vraiment le début de la fin ! Je me rapproche encore un peu de San Francisco et pénètre dans le Golden Gate NRA, qui regroupe et préserve les alentours du Golden Gate Bridge et des multiples batteries et forts construits sur ces hauteurs sauvages pour protéger la fameuse baie.
De nombreux sentiers permettent de se promener dans le coin et d’aller de fort en fort, de point de vue en point de vue. Je me gare pour ma part au parking juste avant le phare de Point Bonita. Ce petit phare garde la baie du haut de son rocher, au bout d’une passerelle surplombant les flots. Le sentier, creusé juste avant dans la roche, est impressionnant.
Le Golden Gate est encore loin, déjà immense. Les phoques se font entendre en contrebas tandis que les visiteurs des lieux sont invités à se faire le plus discrets possibles pour ne pas les perturber. Quelques voiliers et navires passent, entrant et sortant de la baie. Quel lieu unique !
De retour à la voiture, je continue ma route à travers le Golden Gate NRA. J’ai très envie de faire une petite randonnée sur les hauteurs de Hawk Hill et sa batterie 129 mais le temps manque un peu. Au rond-point donnant sur deux routes à sens unique, je décide donc de prendre à gauche et de faire l’impasse sur Hawk Hill. Direction les différents observatoires du Golden Gate, dont on se rapproche peu à peu.
Le dernier point est le plus célèbre et s’y garer est loin d’être évident ! Un peu de patience et surtout, un peu d’intelligence en allant se garer un peu plus loin, il y a beaucoup de rotation, voilà l’auto garée. Les batteries Ridge et Spencer accueillent les visiteurs en grand nombre, avec une vue de toute beauté sur le Golden Gate. Pas un nuage, pas de fog, juste le soleil sur la baie et le CBD de San Francisco, derrière.
Je n’ai pas envie d’aller à l’aéroport, aussi je me gare une dernière fois, sur le parking de la tour nord, pour traverser le tunnel sous l’autoroute et atterrir sur la plateforme où de nombreux bus s’arrêtent avec leurs troupes de touristes ! Vue dégagée sur la baie et encore un autre point de vue sur le pont légendaire que je vais ensuite traverser. Les Etats-Unis, c’est fini pour cette fois. On se reverra.