Stockholm – la splendide et verdoyante Djurgården

Comment parler de cette île incroyable qu’est Djurgården ? Musées ? Canaux ? Bords de Baltique ? Il y a tout ça dans ce bout de terre situé à l’est de la ville, rattaché à Östermalm et abritant tant de lieux majeurs et improbables à la fois : des plantations, de grandes et majestueuses demeures, un parc d’attraction, un vieux vaisseau coulé à sa mise à flots et sorti de sa gangue de boue il y a quelques dizaines d’années, un musée folklorique à ciel ouvert, des canaux artificiels, l’ancienne maison des douaniers et ainsi de suite ! Vue du centre de Stockholm, Djurgården, ça ressemble à ça. Des arbres, de grands bâtiments, une envie d’aller y jeter un œil.

Je commence par visiter un musée qui me fait particulièrement envie : le Vasa Museet. Le 10 août 1928, le Vasa, un vaisseau de la marine suédoise, pris pour la première la mer dans le port de Stockholm pour y sombrer aussitôt ! Au terme d’une recherche ubuesque, l’épave fut finalement renflouée en 1961 après 333 années passées au fond du détroit, dans une eau très peu salée qui lui permit d’être remarquablement conservée.

Il reste ainsi aujourd’hui 98% des pièces d’origine, dans un état de conservation incroyable ! Pièces splendides, taille ubuesque, explications quant au naufrage, sculptures uniques dont il ne manque que les couleurs, cette attraction touristique, que l’on souhaite ou non s’enfermer quelques heures dans un grand hangar climatisé, est à voir absolument lors d’une visite de Stockholm, si possible dès l’ouverture pour éviter une grand part de l’affluence.

Un autre jour, de beau temps cette fois-ci, me voici à la pointe nord-est de l’île, à deux pas de la grande tour de radio de Stockholm, Kaknästornet. Un pont permet ici aussi de rejoindre Djurgården qui est désormais séparée de Södermalm par un canal, royal.

On se balade ainsi aux côtés de suédois remontant la mer Baltique en aviron monoplace ou plus simplement à dos de cheval, sur les bords du canal. Des zones humides abritant quelques vaches sont visibles sur Djurgården tandis que du côté nord, sur l’autre rive, de belles demeures se laissent entrevoir.

Après une belle première partie de balade, on arrive à la pointe est de l’île, où sied le café Blockhusporten et quelques maisons assez communes mais délicates, dont l’ancienne maison des douanes de Stockholm. Le lieu est à la fois en plein cœur de la capitale et à la fois hors du temps. Il y a déjà de quoi être amoureux de cette île.

On continue cette fois-ci la balade sur la côte sud de l’île, si longue et presque interminable, pour rejoindre une autre demeure très singulière, celle du prince Eugens Waldermarsudde. Le lieu, d’arts et de sculptures, se visite et abrite aussi d’anciens bâtiments, dont ce vieux moulin et sa ferme attenante. Quel endroit séduisant ! Cliché, mais séduisant, avec pile en face les ribes de Södermalm en plein changement. Difficile de faire plus contrasté pour représenter Stockholm.

Nouvelle étape cette fois-ci un peu plus au nord de l’île mais sans que soit justement possible la perception de l’insularité. Le nom est connu : Rosendals Slott. Une vieille bâtisse, de grandes serres, un café et des champs ici et là. Stockholm a son petit paradis sucré, rempli de poussettes et fleurant bon le café. Je suis séduit, pour peu qu’une place au soleil et au calme soit disponible ! Scoop : cela existe et c’est délicieux, loin de la marmaille hurlante !

Décidément, Djurgården est une drôle d’île ! Et dire que je n’ai pas visité le musée ABBA, le Nordiska Museet ou encore le fameux Skansen, lieu culte du folklore suédois, en plein air ! Verdoyante, riche, paisible et cultivée à la fois, Djurgården est un vrai régal dont il faut profiter au moindre rayon de soleil !

Où manger ou boire un verre à Djurgården ?

Très clairement, il faut aller à Rosendhals Trädgård ! Le lieu est chou au possible, paisible, on y mange bien et on y boit un bon café ! Tout va bien.