2012 est là, il est temps de parler avec toujours autant de retard des dernières vacances ! Non, pas celles qui viennent de s’achever mais bel et bien de celles de septembre. Je suis toujours autant à jour, ça fait peur, idéal pour tout oublier. M’enfin. Après le premier séjour délicieux en Sardaigne, cette destination s’est révélée être une évidence au moment du choix géographique de septembre : il fallait y retourner pour découvrir le reste de la côte, à savoir le nord et l’est de l’île.
Il faut dire que la Sardaigne est riche de paysages qui, même s’ils ne sont pas non plus d’une variété absolue, montrent des visages bien différents en fonction de l’endroit où l’on se trouve. Ainsi, tout au nord de l’île siège la fameuse ville de Santa Teresa di Gallura. Au loin, les falaises de Bonifacio se détachent, une crique aux falaises abruptes sert de plage à la ville perchée sur son nid d’aigle et surveillée par une antique tour génoise. Délicat paysage, je ne me lasserai jamais de ce genre de coins et l’eau était tellement bonne !
La Corse étant à quelques miles nautiques de là, Bonifacio et Santa Teresa di Gallura ont un long passé commun, l’espace les séparant étant une passe important en Méditerranée. On flâne à flanc de falaise, tantôt protégés du vent, tantôt balayés par lui pour peu que l’on s’écarte de la fameuse crique.
Le problème de Santa Teresa Gallura, c’est qu’elle est un petit phare de verdure perdu dans une foule de régions atrocement bâties. Bienvenue sur la Costa Smeralda… Je ne vais pas vous refaire l’historique de cette fameuse côte mais sachez qu’elle ne vaut pas la peine qu’on s’y déplace même si elle recèle encore quelques pépites, quelques plages qu’on pourrait croire perdues mais que tout le monde connaît et où tout le monde se rend, même en septembre !
Évitez Porto Rotondo, c’est un bourg dénué de charme, évitez Porto Cervo, c’est à pleurer d’inutilité. De même, évitez Olbia dont le cœur ne vaut rien. Sur les routes menant d’Olbia à Santa Teresa Gallura, on alterne portions brutes car inaccessibles et non constructibles et gigantesques résidences avec de temps à autre un village pour privilégiés fortunés du continent. Sans charme vous dis-je, sans intérêt même si vous vous débrouillerez toujours comme moi pour sortir quelques jolis clichés ou par apprécier la balade.
Seule la péninsule du Golfo Aranci a su me réchauffer un peu le cœur mais ce n’était pas non plus la folie. Marinella était notre lieu de résidence pendant ces quelques jours : une jolie plage, des résidences désertes à cette époque, un peu de calme pour peu que l’on regarde le large, aux yachts près. J’ai peut-être l’air un peu bougon là mais je ne suis définitivement pas client de ce genre d’endroits même si les quelques passages dans les terres m’ont bien apaisé aussi, notamment la vue depuis San Pantaleo.
Alors bien sûr, il y a tout de même une petite pépite sur cette côte, du moins une que nous ayons « testé » et il s’agit de la Spiaggia Del Principe, paumée dans un splendide petit bout du parc de la Maddalena, au sud de Porto Cervo. Une route en bel état traverse cette zone et quelques voies perpendiculaires emmènent aux parkings des quelques autres plages de cette petite péninsule.
La spiaggia del Principe se trouve au bout de l’une d’elles, on pose la voiture hors du parking payant (qui ne sert à rien si ce n’est à se rapprocher de 200m) et après une dizaine de minutes de marche sous un cagnard terrible, la pépite apparaît.
Arrivés en bas, pas mal de monde au bord de l’eau mais bien peu dedans, il faut signaler toutefois que nous étions en weekend. Plus qu’honnête donc ! La limpidité de l’eau était à tomber, sa douceur aussi bien qu’elle soit un peu fraîche par endroits, difficile de s’arracher à cet endroit vierge de constructions après avoir vu tant d’horreurs architecturales auparavant.
Ces quelques plages au sud de Porto Cervo, Santa Teresa di Gallura, des paysages de montagne magnifiques à l’intérieur des terres (mais c’est le cas partout en Sardaigne !), voilà ce que je retiens de ce quart nord-est ! Bien peu de choses au final… quoique j’exagère en oubliant volontairement un endroit à part où il faut absolument se rendre. Je parle bien sûr de l’archipel de la Maddalena mais on en reparle la semaine prochaine.