Rendez-vous en 2012…

L’année s’achève, cela fait maintenant 4 années pleines que cet endroit existe. Dans quelques jours, cela fera donc 5 ans. Le temps passe bien vite, cela fera aussi bientôt 5 ans que mon père n’est plus. Son cancer aura été l’une des raisons pour lesquelles j’ai créé ce blog, je me sens parfois dans l’obligation de (me) le rappeler. C’était un besoin vital, celui de me vider le crâne, de m’occuper, d’apprendre de nouvelles choses qui m’étaient alors inconnues.

Depuis la fin 2010 et de manière marquée en 2011, un phénomène assez amusant s’est produit : je me suis remis à parler bagnoles. Cette passion des voitures, je l’ai depuis plus de 20 ans, c’est lui qui me l’a communiquée alors que j’étais gosse et que je commençais à faire de gros yeux ronds en voyant de belles carrosseries.

La photo, c’est lui aussi… parmi tant d’autres mais ces deux-là me semblent vraiment représentatives de ce qu’il se passe ici. Je lui dois tellement et je ne peux tellement rien lui rendre. Ce n’est pas une obsession, la blessure s’est quelque peu cicatrisée depuis le temps mais la douleur de son absence reste vive, planquée, ne demandant qu’à sortir parfois.

Et dire qu’il ne peut même pas profiter de tout ça. Mais je suis de toute façon condamné à me faire cette réflexion jusqu’à la fin de mes jours ou tout du moins jusqu’à un âge avancé, celui auquel ma mère, mes frères et moi aurions du le perdre. Qu’importe, cela fait 5 ans qu’on avance, qu’on grandit, je compte bien continuer en 2012 ici. Il est un peu là, il était un peu là dans chacun de mes voyages cette année, derrière chacun des déclenchements du miroir du reflex, dans le baquet de droite alors que j’arpentais la piste du Trophée Andros le weekend dernier et toutes les autres fois ces derniers mois de folie furieuse. Il sera définitivement là l’an prochain car le programme de 2012 s’annonce riche, très riche.

Je crois qu’il serait fier de tout ça, de moi, mine de rien. Et un jour j’arrêterai de pleurer quand je pense à lui. Mais pas maintenant. Rendez-vous en 2012. L’année sera belle.