Nouvelle-Calédonie – Île aux Canards et Îlot Maître – le paradis à portée de taxi boat

A quelques encablures de l’Anse Vata (idéale pour jouer à la pétanque le soir, sachez-le) se trouvent deux îlots : celui dit « aux Canards » et le « Maître ». Le premier est à un jet de pierre de la plage, l’autre à une petite dizaine de minutes de traversée et ils constituent dont une escale indispensable mais facile d’accès pour quiconque passe quelques jours à Nouméa, voire quelques semaines. Les habitants de Nouméa ne s’y trompent pas puisqu’ils s’y rendent régulièrement, soit en taxi boat soit avec leurs propres bateaux le weekend. De ce fait, si vous êtes touristes de votre état, je ne saurais que trop vous conseiller d’aller y faire un tour en semaine afin d’éviter la « foule » (façon de parler…)

On commence par l’Île aux Canards (je ne me souviens plus du pourquoi du comment du nom, ni du prix du taxi boat… ma mémoire étant soluble dans les mois passés), un tout petit bout de terre dont on fait le tour en quelques minutes et dont la plage de corail brisé est un supplice pour l’ignorant qui aura oublié ses claquettes… Heureusement, des transats et des parasols sont là pour être loués, là-aussi je ne saurais que trop vous conseiller d’en récupérer un si vous êtes comme moi, à savoir blanc comme un cul. Le soleil calédonien cogne fort et je me suis longuement félicité d’avoir suivi les conseils amicaux me suggérant d’acheter un lycra. Bref : crème solaire très costaud + lycra = un bon bronzage et pas un coup de soleil en trois semaines.

Mais au delà de sa petitesse, de sa plage et du soleil qui cogne, ce qui m’a le plus subjugué à l’île aux Canards, c’est son platier de corail et son petit récif qui ressemble à un aquarium tant il est riche de poissons divers et variés ! A seulement deux ou trois mètres de la plage, on nage au milieu des poissons clowns et autres bestioles multicolores. Palmes et station horizontale obligatoires afin de ne pas marcher sur le corail et ainsi éviter d’abîmer cet écosystème très fragile et pourtant très sollicité de part sa proximité avec l’anse Vata. Un régal. Au final, j’y serai allé à deux reprises durant mon séjour, passant le plus clair de mon temps dans l’eau avec mon combo lycra / palmes / masque / tuba. Des heures à nager avec les poissons, à chercher le détail que je n’aurais pas vu, une escapade au delà du tombant du récif aussi et ce que je pense être un requin à quelques mètres de moi… La forme était bien trop reconnaissable, aussi ai-je gentiment fait demi-tour avant de pédaler dans la semoule une fois le corail revenu sous mes fesses ! Belle frousse et très mauvaise réaction. Je n’avais qu’à pas y aller seul hein. Bref : allez-y, c’est d’une facilité d’accès enfantine et un premier gros choc au niveau de ce que l’océan Pacifique réserve en terme de faune et de flore.

L’îlot Maître m’a aussi vu à deux reprises… Je garde la première fois en tête avec un souvenir ému. 9h du matin, j’embarque à bord du taxi boat qui me largue au niveau du wharf de l’hôtel construit sur l’îlot. Ce dernier est désert, alors après un rapide tour du propriétaire, je file sur l’extrémité sud, face au gigantesque platier de sable qui s’étend sur des centaines de mètres ! Je resterai seul jusqu’à 14h environ, seulement accompagné de quelques oiseaux, de mon livre et du soleil.

La seconde fois, même émerveillement… Les eaux sont limpides, proches des 30°c, le soleil cogne, il y a toujours aussi peu de monde : bref c’est un peu le paradis. Voire carrément le paradis (surtout qu’à l’hôtel, le bar sert de la Number One, parfaite par ces températures).

Enfin, c’est aussi et surtout l’occasion de croiser mon premier Tricot Rayé. Le seul, l’unique, ce petit serpent tout mignon dont le poison peut tuer un homme adulte en une petite demie-heure. Fort heureusement, il est tout sauf agressif ! Il est même peureux, tout juste curieux dans le milieu qu’il maîtrise à la perfection : l’eau. Ce n’est pas une raison pour l’ennuyer et pour le stresser, autant le laisser vivre sa vie tranquillement, passant de l’eau à la berge en longeant nos serviettes, il n’en participera que mieux à l’équilibre du lagon en chassant les jeunes murènes et autres bestioles qui ont sa préférence. Bref : un animal fragile et délicat, à toucher avec les yeux seulement, simple question de respect. Autrement dit, si vous voyez un touriste en train de jouer avec ou de te titiller avec un bâton, collez-lui une torgnole.

On repart. On se retourne. Coucher de soleil sur l’Anse Vata, il est temps d’aller jouer aux boules, de boire une bière et de manger une pizza aux crevettes. La vie, quoi.