Crète – monastère et randonnée à Agios Farango et Matala

Dernier jour pour ce séjour en Crète, enfin si l’on excepte bien sûr le trajet du retour vers Héraklion… Les jambes sont plutôt lourdes après la triplette Rouwas / Kamares / Psiloritis ! La randonnée du jour se devra donc d’être simple, pas trop longue et pas trop pentue.

Il en existe une qui répond à ces critères et elle se situe sur la côte sud, plutôt loin de Zaros donc mais dans un coin du bout de la Messara que je n’ai pas encore visité, à l’exception du site de Phaistos. En fait, le bout de randonnée en question est situé dans les montagnes qui bordent la côte sud, ceinturant de fait la plaine de la Messara.

A l’entrée de gorges assez monumentales se trouve le monastère de Agios Farango, sur lequel je reviendrai plus tard. Pour le moment, je m’engage sur la route carrossable qui fonce vers le fond de la gorge, jusqu’à un embranchement dans lequel je m’engage, à droite. Il est possible de se garer à l’embranchement ou bien de pousser encore plus loin, au dernier parking.

Ne sachant pas trop si la modeste Peugeot 208 allait passer, je me suis arrêté à mi-chemin et j’ai fini à pied jusqu’au parking. Scoop, confirmé par le nombre de véhicules similaires garés là : ça passait large. Mais bon, cela m’aura permis d’observer les parois alentours, chose que je n’aurai pas faite autrement.

La gorge démarre ensuite rapidement, s’encaissant entre de hautes falaises parsemées de grottes dans lesquelles les moines se regroupaient, vivaient en communauté ou en ermites. Témoin de ce passé animé, la petite chapelle byzantine de Agios Antonios, lovée au pied d’une falaise, est de toute beauté.

On débouche alors très vite sur une plage tout ce qu’il y a de plus romantique et idyllique (bon, peut-être pas au mois d’août hein), une belle anse bordée de falaises, à l’eau cristalline et bien agréable ! C’est l’occasion de faire un bout de farniente, voire une bonne journée, pour les plus motivés et les moins réfractaires à l’inactivité balnéaire.

Aussitôt commencée, aussitôt terminée, cette petite randonnée ! Je remonte donc jusqu’à mon parking improvisé pour retrouver la petite 208 qui en a bientôt terminé de nous. La remontée de la gorge se fait tambour battant, pour retrouver le monastère et ses vieux moines sympathiques, ses chats qui déambulent et dorment, ses chatons aussi, mignons mignons. Oh, sans oublier le miel du coin et l’élixir fait à base de multiples plantes et paraît-il excellent pour tout !

N’oublions pas non plus les vautours fauve qui tournent au dessus des lieux, ainsi que la belle petite exposition qui se trouve dans l’ancienne tour du XIIIème siècle. Surtout, il ne faut vraiment, mais alors vraiment pas manquer l’ancienne boulangerie du monastère, dont les jarres, instruments et pressoirs sont de toute beauté.

Dernière étape pour cette dernière journée : Matala ! Cet ancien repaire de hippies qui squattaient les nombreuses grottes de la falaise nord de la baie, en route pour Katmandou, a bien changé. Oh, il y a toujours une certaine ambiance puisque nombre de soixante-huitards viennent y faire un tour mais le tout est largement orienté vers le tourisme – de masse – des soixante-huitards en circuit bus.

Bref : il y a quelques jolies maisons, plein de boutiques, des restaurants qui surplombent plus ou moins les flots, on a presque envie de se laisser tenter car le site est superbe, il faut bien l’avouer. Mais non, je prends un peu de hauteur et file vers un col qui se mérite quand on a les jambes un peu lourdes ! De l’autre côté : Red Beach. Plage naturiste « officielle », autrement dit les habillés y sont les étrangers.

Bon, à la fin, tout le monde cohabite plutôt bien et surtout, tout le monde se rhabille pour aller boire un coup à la buvette qui surplombe la mer. Mais alors, rouge ou pas rouge, cette Red Beach ? Avec un soleil un peu voilé qui se fait la malle, c’est plutôt vrai mais moi, ce que je retiens, c’est que ce fut ma dernière baignade en Crète, tout nu tout bronzé.

La carte de cette journée de visites et de randonnée :