Tenerife. Après avoir découvert avec ravissement la Gomera et la Palma, j’avoue que j’appréhendais pas mal mon retour en terres de tourisme de masse. L’aperçu rapide que j’avais pu avoir de Los Christianos et de la côte sud de l’île depuis l’avion ne m’avait guère enchanté, voire m’avait fait peur avec ces parcs d’attractions et grands complexes hôteliers qui donnent des frissons à l’amateur d’une certaine quiétude que je suis.
Mais voilà, je suis de nouveau au port de Los Christianos et après avoir quitté la Palma à 6h, il est temps de filer chercher ma nouvelle voiture de location à l’aéroport de Tenerife Sud. Un petit coup de bus, une proposition d’upgrade refusée et quelques minutes plus tard, me voici au volant d’une petite Volkswagen Up. Seul inconvénient : il n’y a pas le bluetooth dedans. Il va donc falloir trouver un câble audio jack pour remédier à cela. Qui dit boutique dit ville, dit une première excursion tout au nord de l’île, dans la célèbre San Cristobal de la Laguna, ou la Laguna, pour les plus pressés ou familiers.
On va faire simple : La Laguna est classée à l’Unesco pour l’ensemble citadin qu’elle représente, dans son jus, avec ses multiples hôtels et cours intérieures de toute beauté. La ville a servi de modèle à de nombreuses cités d’Amérique Latine et il ne sera donc pas étonnant pour quiconque a séjourné là-bas d’y retrouver une sorte de parfum connu, de déjà-vu. Plutôt que longs discours, voici de nombreuses photos de ce qui vous attend là-bas, au gré des trois grandes rues méritant qu’on les parcoure d’un bout à l’autre, avec des escales régulières au gré des portes ouvertes.
Il ne faut pas non plus oublier de payer sa dîme pour grimper au sommet de la mère des églises de Tenerife, la première de l’île et la plus grande, celle qui offre aussi une nef sobre et belle. Le panorama depuis la tour permet d’embrasser les rues étroites de la ville du regard, d’apercevoir la sobre cathédrale de la Laguna et de prendre la mesure de l’urbanisation galopante des environs de la ville qui ne fait désormais quasiment plus qu’une avec la capitale – sans grand intérêt – de l’île, Santa Cruz de Tenerife.
C’est mignon, La Laguna ; en plus j’ai trouvé mon câble et j’aurai donc de la musique dans la voiture pour la semaine à venir ! De là à m’extasier, sûrement pas. Mais je sais que j’étais simplement triste d’avoir quitté la Palma et de me retrouver dans une foule de gens, foule d’autant plus sensible que c’était le début des soldes en Espagne. Cela n’aide pas.
Du coup, j’ai voulu prendre une bonne dose de vent, d’embruns, de lave et de solitude. A deux pas de là où je logeais se trouve une aire protégée, le malpais de Guimar. Sable rouge, lave noire, vue sur la dorsale centrale de l’île et embruns apportés par le vent, cette petite réserve naturelle se cache entre l’océan et l’autoroute, au calme, entre deux stations balnéaires pourtant plus rares dans ce nord relatif de l’île.
Après la foule de la ville, c’est en tout cas une promenade (la numéro 10 du Rother) un peu rude du fait du vent et de la désolation des lieux, comme un opposé, un équilibrage par rapport à la première partie de la journée.
Comme cela fait du bien ! Un petit verre sur le Puertito de Guimar avec vue sur les vagues pour finir la journée et il est temps de filer faire les courses et de rejoindre le logement de cette semaine sur Tenerife, perdu dans les hauteurs, bien au-dessus de l’océan, sur les hauteurs d’Arafo, pile sur la route qui remonte vers la dorsale. L’endroit rêvé, au calme, loin des monstres hôteliers.
Comment arriver à Tenerife ?
La plupart des avions low-cost arrivent à TFS, l’aéroport du sud. De là, il est très facile de rejoindre en bus les principales stations balnéaires et les ports attenants menant aux autres îles. On peut aussi faire aisément la jonction entre l’aéroport nord, situé entre Santa Cruz et la Laguna, et celui du sud, toujours en bus.
Dans mon cas, je suis donc arrivé à TFS et me suis renseigné à l’accueil touristique situé à deux mètres des quais des multiples bus. Renseignements adorables et précis et hop, dans le bus pour Los Christianos. Même chose au retour pour venir récupérer ma voiture de location.
Pour le reste, vous l’autre compris : j’ai pris le ferry depuis la Palma. Départ 6h du matin et arrivée vers 8h30 à Los Christianos. Les deux compagnies font le trajet, que ce soit Navieras Armas ou Fred Olsen. A vous de voir, les seconds sont un peu plus rapides que les premiers mais un tout petit peu plus cher. Tout dépendra de vos horaires visés et de votre trajet. Pensez juste à balayer les deux.
Où dormir à Tenerife ?
J’ai choisi de dormir dans les hauteurs, un peu au milieu de l’île, avec un accès facile à l’autoroute qui joint les extrémités de l’île. Le choix s’est donc rapidement porté sur les alentours de Guimar et de Arafo. Le choix ensuite fut de trouver un endroit suffisamment à l’écart… mais pas trop loin de cet axe autoroutier et de celui qui permet de rejoindre la dorsale. Le résultat est une petite maison adorable, avec cheminée (mais salle de bains séparée – pas grave il fait assez doux dehors), tranquille et paisible : c’est là.
Où louer une voiture à Tenerife ?
Le plus simple est de louer une voiture à l’aéroport. De nombreux loueurs internationaux sur place (j’étais pour ma part chez Hertz, via bsp-auto comme toujours) et aussi le loueur local dont je vous parlais pour la Gomera : Cicar. Compter 130€ pour les six jours sur place, même tarif sur les autres îles d’ailleurs.