En balade au Château de Monte Cristo

Ce weekend, je suis parti me perdre dans la forêt de Port-Marly, aux portes de Paris. L’objectif de cette promenade dominicale était la visite de l’ancien domaine d’Alexandre Dumas, le fabuleux bonhomme connu de tous pour son écriture, ses œuvres diverses et variées et son amour de la bonne chère. Après avoir publié Les Trois Mousquetaires, l’auteur est connu, célèbre, aimé et riche, très riche. C’est en rentrant à pied de Versailles qu’il découvre ce domaine et décide de s’y faire construire une propriété : ce sera au final un cabinet de travail en haut de la colline, et une belle demeure en contrebas : trois étages de luxe et deux étages de caves.

En cette période hivernale, le jardin ne paye pas vraiment de mine mais on l’imagine sans peine fleuri et verdoyant avec ses rocs, son théâtre de verdure, ses rus et ses chemins tortueux menant au Château d’If.

Cet espace, c’est en fait le cabinet de travail et d’écriture d’Alexandre Dumas qui réservait sa vaste demeure à sa vie quotidienne mais surtout aux multiples réceptions et dîners qu’il y donnait. Le cabinet, d’éléments gothiques et de références vêtu, donne sur le château en contrebas, ceinturé d’eau et de verdure, un petit havre de paix oscillant entre bucolique et mégalomanie.

En contrebas donc, le splendide petit château qui aura coûté à Dumas quatre fois le devis initial ! Une ruine pour l’homme qui le meublera de splendide manière, y attirera le tout Paris autour de sa table et de ses dons de cuisinier, y fera construire un salon mauresque de toute beauté et enfin y assassinera verbalement ses détracteurs, ceux raillant ses origines. Au final, Dumas vendra tout le mobilier pour éponger ses dettes et la demeure sera laissée à l’abandon, proche de la destruction jusqu’à ce qu’un collectif et les mairies avoisinantes se liguent pour bloquer la construction d’un quelconque projet immobilier. Il fallait bien sauver cet endroit qui trahit tant les qualités que les défauts de ce géant de la littérature.

Les photos n’étant pas autorisées à l’intérieur, vous pouvez seulement me faire confiance ! Le salon mauresque vaut à lui seul le détour tandis que le reste des éléments présentés détaille bien les multiples facettes des origines, de la vie et du talent de l’auteur. Ce domaine de Monte Cristo mérite véritablement le détour et j’ai bien envie d’aller y refaire un tour à la belle saison.