Cadaqués – Douceur espagnole

Deux ans après une première escapade à Cadaqués, j’avais envie d’y remettre les pieds, de traîner tant bien que mal mon corps fatigué au pied des maisons blanches dominant la mer. Autoroute. Frontière. Ennui. La route semble ensuite se rétrécir petit à petit, grimpant de manière volontaire à l’assaut de la montagne et l’on reste ainsi suspendu à flanc de montagne entre le paysage lointain l’immonde Costa Brava et celui moins accessible de Cadaqués, invisible.

La ville apparaît pourtant, soudain au détour de dizaines de virages tous plus agréables les uns que les autres pour peu qu’on aime éviter les bouts droits (il faudra tourner un jour là-bas…), comme un rêve. Peu étendue, domaine protégé, enclave de blanc sur mer d’azur. On jette la voiture sur le premier parking venu, désert. Les ruelles le sont aussi, le début du mois de décembre est doux mais tous les touristes ont fui, on est ici en petit comité. Ceux qui savent en somme.

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Un peu plus de monde sur le front de mer mais il y a pléthore de sièges libres pour qui souhaite boire un doux verre de blanc accompagné de menues tapas. Douceur espagnole tandis que le soleil lèche les visages qui se détendent petit à petit, caresse bienvenue dont il faudrait bénéficier plus souvent.

Un peu plus loin, plus près du cap qui marque l’entrée de la baie de Cadaquès, le silence est total. Un soupçon de vent, la caresse du soleil qui se fait plus forte, quelques odeurs de pin et de fumée de cheminée, ces dernières provenant des quelques maisons cachées ici et là, autres bouts de paradis dont je prendrais bien possession, un jour. Qu’il est bon de se poser là, seul, pendant presque une heure. Ne pas parler, fermer les yeux, sourire au soleil.

Lui sourire, aussi… Ce soleil lui va si bien.

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