Dernier weekend de juillet. Réflexion de quasi dernière minute : « tiens, et si on partait en weekend ? ». Ma réponse, affirmative, ne tarde pas. On n’en reparle pas jusqu’au lendemain, je suis devant mon écran et je regarde les différentes possibilités. Après une rapide recherche, ce sera la côte normande. Honfleur, le Havre, Etretat.
Train, réservé. Voiture, réservée. Parcours et hôtel, on verra ça sur place, laissons un peu d’inconnue dans notre programme, laissons les choses se faire selon nos envies du moment. Vendredi soir, elle ne dort finalement pas chez moi. Elle aurait du ! Il est 8h20, le téléphone sonne frénétiquement pour la simple et bonne raison que je n’ai pas entendu mes réveils (normal, ils ne sonnent pas le weekend, juste la semaine !). Le train est à 8h50. Ah. Ah. Ah. Ou comment courir à jeun un samedi matin pour tenter d’attraper un train et surtout, réussir le « rue de Turenne – Gare Saint Lazare » en moins de 20 minutes !
Posés dans le train, elle dort, je refroidis, nos doigts se cherchent, nos lèvres se trouvent. Envie. Arrivée à Rouen, la voiture nous attend, une 207SW. Un bon break des familles, regard ebahi et amusé, on va avoir un break pour le weekend quoi ! Petit déjeuner en terrasse et direction Honfleur. Il est midi quand on arrive, les rues sont raisonnablement peuplées, les tables sont pleines en revanche, le juilletiste mange tôt. Pas nous. Alors direction la vieille ville et le port pour une petite balade au soleil tout en regardant les cartes des restaurants qui nous entourent. Ce sera finalement l’Homme de Bois et un plateau de fruits de mer pour deux personnes, agrémentés d’une bouteille de Muscadet. Très correct et surtout copieux, le dernier demi-tourteau a mérité toute notre concentration pour disparaître au paradis des aliments !
L’après-midi, déjà bien entamée, se continue en direction de la plage de Honfleur. Clairement pas l’une des plus belles plages de la région avec ce port du Havre en face de l’estuaire de la Seine mais avec un avantage fort sympathique quand on se dirige vers Deauville-Trouville : elle est absolument déserte. Personne pour déranger notre après-midi de douceur, de photos, de balade main dans la main et les pieds dans l’eau. Petite baignade, rapidement, pour faire trempette… l’eau est loin d’être limpide mais ce n’est pas bien grave, on partira plus loin pour avoir ça, un jour.
20h. Toujours sur la plage. Il serait temps de chercher un hôtel non ? Un rapide contrôle sur hrs.com et d’autres services sur l’iPhone nous indiquent que pour Honfleur et Deauville-Trouville, c’est mort ! Direction le Havre donc et on se casse le nez sur quelques portes closes avant de tomber sur l’Art Hôtel, en face du Volcan. Un 3 étoiles cosy et où l’on est parfaitement accueilli, direction le 6ème étage et sa chambre avec balcon. Un bain et on ressort manger, ce sera Maître Corbeau et une fondue délicieuse (oui, une fondue en juillet, z’avez un souci avec ça ?). Minuit, une cigarette, un baiser, une autre douche. Le lit nous attend, le petit-déjeuner nous est apporté dans la chambre, réveil en douceur sur le balcon sous les rayons du soleil matinal.
Direction Etretat, l’esprit embrumé… Je connais un seul restaurant dans la ville, l’Huitrière, dont j’avais été très satisfait lors d’un précédent passage. Retour là-bas donc, accueillis à merveille par un serveur doté d’un grand sens de l’humour. Plateau de fruits de mer, vin. Les coquillages et autres produits de la mer sont terriblement frais et savoureux, on se reprend donc une douzaine d’huîtres, pour la forme. Café gourmand, les desserts viennent chatouiller le palais de leurs saveurs sucrées… Ce restaurant confirme tout le bien que j’en pensais, une adresse « sûre ».
Le dimanche est bien entamé, on se dirige vers les falaises pour une petite heure de grimpette et de vent dans les cheveux. Ciel splendide, mer d’émeraude, avancées sur la mer sur les petits chemins pas très balisés, on surplombe ce paysage en se gorgeant de soleil. Enfin, pour finir, la plage de galet nous acceuille pour quelques heures, le temps de nager dans une eau limpide et diablement fraîche et vivifiante. Un bain de jouvence qui achève la digestion et surtout m’achève. Je m’endors sur la plage… et il faut bien avouer que le soleil normand peut mordre !
Retour à la voiture, à Rouen, au train. L’esprit ailleurs, toujours posé sur cette plage déserte, dans cette chambre d’hôtel, les papilles accrochées aux souvenirs de ces deux plateaux délicieux, les yeux rivés dans ceux de l’autre. Retour à la vie normale. Le temps file, les souvenirs restent, weekend hors du temps.
L’Homme de Bois
30-32 rue de l’Homme de Bois
14600 Honfleur
L’Art Hotel
147 rue Louis Brindeau
76600 Le Havre
Maître Corbeau
77 rue Louis Brindeau
76600 Le Havre
L’Huitrière
Rue Traz Perier – front de mer
76790 Etretat