En vadrouille, c’est bien le mot. Parce que partir de chez moi pour arriver au musée Albert Kahn, c’est une fieffée aventure ! Au moins 20 stations de métro, la sensation d’arriver au bout du monde en pointant son museau hors de la bouche du tortillard souterrain qu’est la ligne 10 et un drôle de PMU très « province » juste en face. Merde alors, on est sortis de Paris !
Et là, je me rends compte que je suis quelque peu devenu parisien. Je suis un fainéant. Traverser Paris me semble insurmontable et la seule raison valable de le faire, ou plutôt les seules, sont : aller boire une bonne bouteille entre amis ou aller à l’aéroport pour me barrer bien loin. Enfin. A Boulogne, j’ai découvert ce qui s’apparente à un petit bout de Paradis : le musée et les jardins Albert Kahn, ancienne propriété de ce banquier ruiné par le krach boursier de 1929 rachetée par les Hauts-de-Seine. Comme vous pouvez le voir, le jardin de plus de 4 Ha intègre une splendide partie japonaise, de toute beauté. De nombreux jeux d’eau, d’ombre et de lumière, des arbres bien travaillés et taillés, un vert resplendissant… Un véritable havre de paix et un bassin splendide où nagent des carpes gargantuesques.
Mais ce n’est pas tout… Car il y aussi un jardin anglais, un jardin français, une forêt bleue et une dorée… Autant d’espaces dans lesquels on peut se perdre allègrement, profitant de la fraîcheur de ces sous-bois inespérés en bordure de Paris. Et puis si vous faites un peu attention, vous pourriez remarquer quelques jolis détails et des petites bêtes qui se baladent, pas spécialement farouches d’ailleurs !
En bref, c’est un endroit plutôt merveilleux, agréablement reposant et l’exposition sur la Bretagne photographiée à l’autochrome est parfaite, bien que non climatisée et qu’il y fait terriblement chaud sous les lampes ! Pour se rafraîchir et se refroidir, direction le Bistrot des Dames dans le XVIIème et sa jolie petite cour intérieure. Là aussi un havre de paix à déguster…