Isère – ascension de la Tête de la Maye

La Tête de la Maye, je me l’étais gardée dans un coin, à la fois un peu impressionné (randonnée cotée « noire » dans mon guide de randonnée) et peu intéressé (aller/retour). Sauf qu’en relisant le guide et en m’intéressant à quelques commentaires ici ou là, je me suis rendu compte que la cotation « noire » n’étais normalement de nature à me faire réellement peur mais plutôt à m’amuser ! Surtout, les commentaires étaient également dithyrambiques pour ce qui est des panoramas à observer. Et quand on y repense, c’est logique : un grand bloc à l’intersection de trois vallées et vallons, avec des géants tout autour, ça ne peut être qu’exceptionnel…

La grimpette commence au centre du village de la Bérarde, en fonçant tout droit vers la Tête de la Maye, qui attire l’attention. Le sentier serpente, tournicote et se love contre les flancs du sommet, cherchant son chemin tant bien que mal à travers la pente assez abrupte. La montée est raide et assez rapide, avec des vues qui s’élargissent petit à petit sur la Bérarde, sur le vallon de Bonne Pierre (où il faut que je me rende !) ou encore sur le vallon qui abrite la source du Vénéon. C’est splendide et on en oublie la Tête de la Maye, jusqu’à rejoindre les premiers coins « ludiques » ! La montagne étant abrupte, des échelles légères ont été installées ici et là, ainsi que des cordes et un peu plus loin des marchepieds directement scellés dans la roche.

Certains coins semblent un peu exposés car oui, la Tête de la Maye est raide, mais il y a en réalité assez peu de danger, sauf à vouloir arpenter cette randonnée par temps de pluie. Un zeste de prudence, de la progressivité et de la concentration font largement le travail, y compris dans une section en cheminée où un bloc semble n’attendre qu’une chose : nous tomber dessus ! Pas de panique, il est très fermement sécurisé et on arrive ensuite à un premier coin plat avec quelques bassines creusées par l’érosion. Un coin parfait pour une pause, ou pour une pause déjeuner – ce sera mon cas à la descente.

Il faut encore grimper et crapahuter sur des marches de fer pour rejoindre une antécime déjà superbement panoramique. Le sommet de la Tête de la Maye n’est pourtant pas atteint et trône en retrait. Il y a encore un peu de grimpette, assez facile cette fois, pour rejoindre une table d’orientation installée au faîte de la montagne ! C’est parfait pour se repérer et s’ébahir du panorama à 360 degrés ! La Meije, la barre des Ecrins, le Bourcet, le Grande Ruine, le Rouget, les Bans, ils sont tous là, autour de la Tête de la Maye. Incroyable vision que celle-ci.

La descente se fera sur un petit nuage, avec cette pause déjeuner avec vue imprenable et un léger détour en arrivant en bas, pour retrouver le vallon du Châtelleret et ne pas faire un strict aller/retour. Je crois que si j’habitais à la Bérarde, j’aurais tendance à grimper bien souvent dans le coin… Vraiment, ce « petit » sommet offre des vues absolument remarquables.

Les photos de la randonnée :

La carte de la randonnée :